Saison 2: Go East ! – Introduction

La question est venue un dimanche midi, à table avec les enfants:

– Qu’est ce qu’on fait pour les vacances cet été ? qu’est ce que vous avez comme envie ? plutôt des vacances « posées » ? Ou en repart en train ?

– On repart en train !!!

Donc la décision a été vite prise: on repart pour un été Interrail ! En avant pour la saison 2..

Mais où ? La saison 1 nous a appris que les longs voyages en train ne sont pas trop un problème, même avec les enfants. Par contre, on a envie de prendre un peu plus le temps en évitant es étapes courtes et les visites express qui sont fatiguantes. Nous souhaitons également plus alterner les visites de ville / musée et les moments plus fun ou plus vert. Et enfin, dernier paramètre : cet été pas moyen de partir un mois, nous n’avons que 3 semaines devant nous, nous irons donc forcément moins loin.

Paramètre supplémentaire: combler les frustrations de la saison 1, à savoir: Constance que nous avons dû renoncer à visiter du fait d’un retard de train en Allemagne (et oui ça arrive aussi là-bas), et Zurich, que nous n’avions que très brièvement entre-aperçu lors d’une correspondance.

Saison 2 : Go East – Le parcours

Cet été, ce sera donc découverte de l’Europe de l’est ! On aurai bien fait un énorme tour jusqu’en Roumanie et en Pologne mais le parcours est trop long pour 3 semaines… le « roadbook » sera donc :

Le parcours de la saison 2
  • Zurich: Entre lac et chaîne des alpes, c’est une vraie carte postale et, parait-il, une qualité de vie exceptionnelle…. à découvrir donc !
  • Vienne: Une ville de légende, des baignades dans le Danube, des strudels et des palais impériaux à tous les coins de rue, on s’y arrête forcément
  • Bratislava : après le coup de coeur pour Ljubljana, comment passer à coté de sa ville-soeur ?
  • Budapest : Ville thermale, ville de fête, ville de culture et de rencontre Est-Ouest !
  • Le Lac Balaton: découvrir la Hongrie et passer quelques jours au vert et à la plage sur les rives du plus grand lac d’Europe (le lac Leman n’étant que le second…)
  • Brno: Parce que Prague, on connaissait déja 😉
  • Munich: A la fois une escale indispensable sur la route du retour et une ville à découvrir
  • Constance : On devait y passer une demi journée l’an dernier… ça n’a pas été possible… et bien on y restera 3 jours cette année !
  • Et retour dans la capitale des Alpes (françaises!): Grenoble !

Cela correspond à peu près à 3800 Km, 23 trains (dont un train de nuit entre Zurich et Vienne) et 7 pays à traverser, Moins que la saison 1 et ses 6000 km de trains mais quand même une belle aventure en perspective …

En pratique, cette fois-ci, malheureusement pas de promo exceptionnelle pour un pass Interrail illimité.. nous optons donc pour un pass 10 jours (avec -20%) qui nous permettra de faire ce tour, toujours en 1ere classe tant le confort apporté en justifie un surcoût assez raisonnable.

En avant !

Interrail : Planification & Réservation

Donc c’est le grand jour, les pass interrail sont là, l’envie de voyager aussi, les idée de destination s’empile et le parfum d’aventure se fait sentir… mais comment mettre tout ça en musique ?

Commencer par l’important

Nous, après avoir listé toutes nos envies, nous avons du nous rendre à l’évidence : tout cela ne tiendrais jamais en un mois. Il a donc fallu faire du tri. On est donc parti sur ce la base de ce qui nous tenais le plus à coeur comme destination, comme expérience, et le temps qu’on voulait y consacrer, et on a ensuite identifié ce qui était le plus « critique » dans cette liste. On a vite vue que

  • On tenait beaucoup à Venise, mais en terme d’accès en train et logement sur place à prix « correct » c’était pas évident. On a donc vite « figé » nos dates à Venises sur le seul moment où on arrivais à se loger pour pas trop cher sur place.
  • le train de nuit était très important aussi, à la fois pour l’expérience en tant que telle, et pour « raccourcir » le voyage (parce que Berlin – Stockholm de jour… aie..). Là aussi la disponibilité de place sur ce train à dictée le reste du timing.
  • On avait aussi très envie de découvrir le sud de la Croatie, mais sans y consacrer plus de trois jours. On a dut se rendre à l’évidence: ça nous faisait passer beaucoup trop de temps dans le train pour pas assez de temps sur place. On a donc renoncé.
  • Sur la liste des ville que l’on voulait vraiment voir, outre Venise donc, il restait Ljubjanna, Salzburg (ou Vienne à la rigueur), Berlin, Stockholm, Copenhague et Amsterdam.

Comment planifier son voyage ?

Railplanner est une bonne base de départ pour voir ce qui est faisable en train, combien de temps ça prend, si les correspondances sont jouables etc etc. Faire un premier voyage (« trip » sur l’appli) est indispensable. Ca vous permettra aussi d’identifier les trains « indispensable », ceux qu’il ne faut pas rater, pour lesquels il n’y a pas de plan B, et ceux qu’il vous faudra réserver, que ce soit par obligation ou par prudence. Avec ce premier voyages il vous sera possible de chercher vos solutions d’hébergements. Nous n’avions toutefois rien réservé de « non annulable » tant que nous n’avions pas réussi à réserver nos trains.

Et du coup, comment réserver ?

La solution simple : utiliser le site web Interrail (mais pas l’appli). Il vous permet de faire vos réservations « relativement » simplement à partir du « trip » constitué sur l’application. Mais ça ne marche pas à tout les coup et d’expérience ce n’est pas toujours la meilleure solution :

  • D’une part chaque réservation est facturée par Interrail 2€ par sièges en plus des frais de réservation de la compagnie ferroviaire (donc un parcours de 3 trains à 4 personnes coute 4 x 3 x 2 € de commission Interrail).
  • D’autre part le système échoue parfois à faire certaines réservations, la déclarant comme impossible / ou parfois faisable uniquement en version papier, ce qui suppose d’avoir le temps de les recevoir car ils arriverons par courrier (et ça coute un supplément).

Alors que faut il faire ? Et bien c’est là que ça devient subtil: Il y a d’autres outils utiles, mais pas toujours…

Certaines compagnies nationales vendent les réservations de sièges directement sur leur site web, sans nécessiter d’achat de billet conjoint. Ces sites sont souvent accessible en version anglaise et même parfois française. C’est notamment le cas de la Deutsche Bhan, de la ÖBB en Autriche, de la DSB coté Danemark ou des trains de nuits Allemagne – Danemark – Suède de la Snälltaget. Il faut parfois chercher un peu car la procédure diffère suivant les opérateurs:

  • Avec la DSB il faut mettre le nombre de voyageur à 0 mais indiquer le nombre de siège à réserver
  • Pour Snälltaget il fait utiliser « Interrail » comme code de réduction.
  • Chez la DB ou avec OBB il y a une option « Seat Only ».

Mais toutes les compagnies ne font pas cela. Par exemple en France, ou en Italie, les compagnies nationales ne permettent pas faire une réservation sans achat de billet. Il y a donc certains cas où nous n’avons pas trouvé d’alternative au passage par Interrail.

En ce qui nous concerne nous avons beaucoup utilisé le site de la Deutsche Bahn pour réserver nos trains, y compris pour les trains transfrontaliers ou ceux opérés par la DB, et cela s’est révélé :

  • Nettement moins cher que via Interrail : réservation pour 4 en 1er classe nous coutaient 11€80 là ou le site interrail nous demandait entre 24 et 32€.
  • Très efficace, y compris pour les trains hors d’Allemagne puisque la DB nous a aussi permis de réserver des parcours en Suisses et Hollandes.

Et si on y arrivait pas avec la DB, on a souvent réussi en passant par ÖBB puis en cherchant ce que pouvait faire la compagnie ferroviaire locale. Et finalement nous ne sommes passer par Interrail que si le reste ne fonctionnait pas. A noter qu’il y a d’autres options qu’on pas testées à savoir appeler les bureau de réservation des compagnies ou bien aller directement au guichet en gare. Chacun sa méthode 😉

Et pour finir sur ce sujet compliqué, on a été pas mal aidé par les informations trouvés sur le net et notamment :

  • L’excellent site seat61 qui est juste une mine d’or sur les voyages en train en Europe
  • La communauté Interrail, où l’on trouve un forum entier sur la question des réservations et ce post en particulier, qui est un très bon point de départ.

Mais faut il vraiment réserver ?

Bien sur les trains à réservation obligatoire doivent être réservés, la question ne se pose pas. Pour les autres, il n’y a évidemment pas réponses absolu à cette questions.

Pour les autres ça dépend. Nous concernant nous étions 4 voyageurs en famille, nous voyageons durant la haute saison et nous voulions être sur d’être assis ensemble, de préférence avec une table. Dans ce contexte et puisqu’on pouvait faire des réservations pour 10/12€, nous avons réservé systématiquement tout les trains réservables (soit à peu près tout sauf les trains régionaux). On ne l’a pas regretté. Bien sur il y a certains trains pour lesquels nous aurions pus nous en passer, mais cela nous a donné à nous (et aux enfants) une certaine sérénité sur le sujet. Par ailleurs tout les trains marqué « réservation recommandée » était effectivement assez remplis.

Mais un voyageur solo en mode routard sera plus à même faire moins de réservations, et de se laisser un peu plus de liberté, quitte à prendre le risque de faire quelques voyages sur un strapontin, ou même de devoir rester sur le quai et pour prendre le prochain. C’est une question de choix.. êtes vous joueur ?

Bilan chiffré

En 25 jours de voyage, nous avons pris 25 trains, passé environ 3 jours dans le train (72heures) , parcouru 5 751 km et dépensé 101 kg de CO2 par passager.
Nous avons aussi traversé 9 pays.

  • Comparaison: (cela donne un ordre d’idée car il est difficile d’avoir des chiffres stabilisés)

si nous avions fait le même voyage (km) à 4 dans une voiture, nous aurions dépensé 277 kg de CO2 par passager.

si nous avions fait le même voyage (km) en avion,(base sur des vols intérieurs, inférieurs à 1000km), nous aurions dépensé 1,03 kg de CO2 par passager.

(1 AR en avion, Paris / New York, 12 000km, coûte 1,2 tonne carbone par passager – estimation variable de 1 tonne à 1,75 suivant hypothèse de calcul)

Trajet Offenbourg – Grenoble, le dernier train

Nous sommes matinaux et plein d’entrain, aujourd’hui nous commençons par le train touristique de la forêt noire qui doit nous mener à Constance… un des rêves de mon fils. (Le départ se fait d’Offenbourg, voilà pourquoi cette étape inconnue)

Mais la grève en décidera autrement. Notre train est annulé et nous nous retrouvons hébétés, avec nos croissants, sur le quai de la gare. Heureusement, il y a un passage toutes les heures. Nous boirons donc une dernière schörle à la pomme (limonade aromatisée peu sucrée) au café de la gare, en attendant le train de 10h.
Et nous embarquons direction Constance dans le train de la forêt noire, mais avec une heure de retard sur notre planning.

Il a plu pendant la nuit et c’est dans une atmosphère mystérieuse que nous roulons le long des sapins. De la brume coiffe la forêt et renforce le côté fantomatique des lieux. Nous passerons sous plus de 40 tunnels.
Le trajet est beau mais je m’attendais à des paysages encore plus exceptionnels. Nous sommes sur une ligne régionale et le train « touristique » et plutôt un omnibus qui dessert les locaux.

Partis avec une heure de retard et le trajet ayant pris 30min de retard supplémentaire en cours de route, notre temps de pause espérée pour voir le lac de Constance sera réduit à une photo de la rue devant la gare (mais cela a l’air très joli!)

Devant la gare de Constance

Nous repartons bien vite à Zurich à bord d’un confortable InterCité suisse.

Nous découvrons la gare de Zurich qui abrite une exposition temporaire d’art contemporain. Nous retrouvons Nicky de Saint Phalle avec l’ange protecteur suspendu sous la charpente métallique.

En sortant de la gare, nous sommes plongés dans l’activité de la grande ville Et quel surprise de tomber sur la descente de la rivière Limmat, remplis de gens se baignant et se aissant porter par le courant. C’est drôle, dans une si grande ville, de voir tout ce monde accroché à sa bouée canard défiler ainsi devant la gare, et tout cela dans une eau vraiment limpide ! Nous avons même le temps de donner à manger aux cygnes, aux canards et aux poissons: une belle pause.

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La rivière Limmat et ses baigneurs – La garce centrale est juste dans notre dos

Nous remontons dans notre dernier train suisse et il nous gâte. Une rame toute neuve, des espaces spacieux. Nous n’aurions pas dû réserver, nous sommes rapidement seuls dans le wagon! Nous avons donc tout le loisir d’admirer le paysage, notamment les rives du lac Léman avec ses abords escarpés recouverts de vignes.

Changement de train à Genève et changement de pays. Nous voilà en France, avec le dernier trajet interrail, celui qui nous ramène à la maison.
Après avoir voyagé dans des trains récents, propres et spacieux, nous sommes un peu de déçus de retrouver un TER français. Différence première classe et seconde classe: la couleur des fauteuils! Là où nous avions des rangés de 2+1 fauteuils, nous retrouvons 2+2 fauteuils alors évidemment, on est plus serré. Et enfin nous ne trouvons aucun espace pour poser les bagages. Les sacs occuperont donc 3 sièges, heureusement que le train est vide!
La différence est bien palpable. Tous les pays n’ont pas la même approche du trajet en train.
Par contre, nous retrouvons aussi notre environnement avec les montagnes et un superbe coucher de soleil sur le lac du Bourget. C’est beau aussi la France!

Coucher de soleil sur le lac du Bourget

Nous arriverons à l’heure en gare de Grenoble.
Notre aventure se termine et nous aurons beaucoup de mal à lâcher notre pass interrail qui nous offert une vraie liberté ainsi que notre sac à dos!

Nous sommes tous les 4 ravis de ce voyage, de ce partage et des ces découvertes. Chacun le qualifiera en 1 mot:

génial – bien – inspirant – liberté

4 trains, 576 km, 18,87 kg de CO2 par passager

Trajet Amsterdam – Offenbourg, direction le sud

Les jours et les semaines ont défilé (un peu trop vite à notre goût), et il est temps de penser à rentrer. D’ailleurs notre fille commence à languir sa chambre et ses jouets.

Nous laissons donc derrière nous les canaux et la gare d’Amsterdam pour monter dans un premier train qui nous emmène à Francfort.
Nous sommes dans un compartiment de 6 personnes (chance: les enfants adorent les compartiments) que nous partageons avec un couple originaire du Honduras (le mari est de Zurich et il parle français, c’est plus facile pour communiquer !) .

Dans un premier temps, le train va être arrêté en gare d’Amhen central, car quelqu’un essaye de voler les bagages des passagers! Il sera évacuée par la police.
Ensuite, nous avons la visite de la douane (armée jusqu’au dents) avec un chien détecteur de drogue. Il va directement sur le sac de la dame… qui avoue que effectivement elle a ramené des « cigarettes » d’Amsterdam. Il n’y aura pas de suite, mais c’est étrange de voir débarquer tout ce monde dans le compartiment.

Heureusement, il y aura aussi de bonnes surprises dans ce train: La cabine du conducteur est vitrée. Nous nous installerons derrière lui une bonne partie du voyage, c’est génial de voir les rails, la vitesse, les feux..

Mes enfants en profitent aussi pour compléter leur collection de train goodies offert dans les wagons restaurant des trains ICE pour tous les enfants. Ils reçoivent également des billes factices, qu’ils s’empressent de faire composter au contrôleur!

Les goodies des trains ICE de la DB

Nous prenons notre deuxième train dans la grande gare de Francfort

Pas de rebondissement dans le deux train qui nous emmènera avec 40minutes de retard à Offenbourg faire une nuit d’étape.

2 trains, 576km, 18,87 kg de CO2 par passager

Amsterdam, l’ultime étape

Notre dernière grosse étape sera Amsterdam. Nous y allons pour la ville, mais avant tout pour rencontrer notre nièce, la cousine des enfants qui vient de naître. Cette étape sera donc un peu particulière, avec plus de temps en famille et beaucoup d’émotions…

Cependant, nous ne nous arrêtons pas sur notre lancé de visite!
Encore une fois, il fait très chaud et marcher dans les rues au soleil n’enchante pas les enfants. Nous changeons alors notre moyen de locomotion et nous louons un vélo cargo. Comme les locaux, nous allons nous déplacer à vélo et tout le monde pourra profiter de la ville.
Plutôt que de chercher une disponibilité chez un loueur de vélo, nous passons par l’application cargoroo. C’est pratique, cela localise les vélos les plus proches, leur niveau de batterie, et surtout cela offre un tarif compétitif (5€ de l’heure).

Le vélo cargo de la liberté (à condition de pédaler..)

Aparté sur les transports qui peuvent être assez cher à Amsterdam. (3,20 le trajet unitaire de 1h, 8,50€ pour le pass journée).
Nous avons opté pour une chip kart qui coûte 7,50€ à l’achat. Ensuite on crédite le montant désiré dessus. (On sait que nous allons revenir!). Le tarif décompté est en fonction du voyage, mais pour un ticket que nous aurions acheté 3,80€ (durée une heure), il nous a été débité entre 1,60 à 2,70€, ce qui est avantageux.
Pour les enfants, ils ont le droit à une carte valable 24h qui coûte 4€. Nous l’avons acheté au comptoir juste en face de la gare: nous avons attendu 1heure! (On ne peut pas en acheter en distributeur). Si vous êtes intéressé, nous vous conseillons de les prendre en avance sur internet, cela fera gagner du temps)

Jour 1 – coeur de ville et parc à vélo

Premier objectif, rejoindre l’Amstelpark le long de l’Amstel. Nous longeons donc la rivière, où de nombreuses personnes se baignent le long des péniches habitées, pour rejoindre l’Amstelpark, grand parc au sud d’Amsterdam avec des aires de jeux mais surtout des animaux en liberté. Nous sommes d’ailleurs accueillis par un faisan! Les enfants sont ravis de se perdre dans un dédale de chemins et de rencontrer aussi bien des œuvres artistiques que des animaux et même un moulin! Une pause verte et relaxante tout près du cœur d’Amsterdam.

En chemin, nous faisons une halte au marché où nous trouvons des Stroopwafels (gaufres plate au caramel et aux épices) préparées à la demande devant nous. Nous avions promis à notre fils de lui faire goûter ces gaufres fraîchement cuites, lui qui adore déjà celles que l’on trouve en grande distribution.

Stroopwafel et la bassine de caramel

Nous revenons ensuite dans le centre, toujours en vélo pour voir le quartier Negen Staatjes (quartier des 9rues) qui offre des points de vues magnifiques sur les canaux, les ponts et les maisons. C’est un quartier très vivant avec plein de commerces et de touristes. Juste à côté, un peu plus au Nord, nous entrons dans le quartier Jordan qui contraste par son calme. Dans chaque rue, qui porte souvent un nom de fleur, il y a de la végétation en pied de bâtiment qui grimpe sur les façades. Très beau quartier, moins agité que l’hypercentre.

Prinsengracht
Lauriergracht

Sur le chemin du retour, nous admirons le Palais Royal sur la place « Dam ». La fin de la journée nous offre une superbe lumière sur les canaux.

Jour 2: Amsterdam et la mer

Challenge du jour: poster une carte. Les boîtes postales se cachent ici, et c’est au fond d’une librairie que nous trouverons un petit guichet avec un urne pour envoyer le courrier.
Nous partons ensuite en tram à museumplein. C’est une grande esplanade où se côtoient les plus grands musées. Il faut cependant s’y prendre en avance pour réserver les entrées, car le jour même (et les jours précédents), il n’est plus possible d’acheter des entrées. Anticipation obligatoire!

Nous profitons du jardin du Rijkmuseum qui a été construit comme faisant partie intégrante du musée. Puis rejoignons la gare centrale d’où nous prenons le train pour aller à Zandvoort am Zee.

C’est une station balnéaire sur la côte ouest, à 30minutes en train du centre d’Amsterdam (trajet compris dans la pass interrail).

Il y a souvent des vagues et c’est un bon endroit pour surfer mais nous nous contenterons d’un bon bain de mer dans la mer du Nord. Elle est super bonne, nous restons plus d’une heure dans l’eau. Moment de défoulement pour les enfants et de détente pour les parents. Nous profitons ensuite de la terrasse du bar de plage « The Spot » pour boire une limonade maison bien fraîche avant de rentrer.

Marée basse à zandvoort

On finira la soirée en mangeant des harengs crus avec des oignons et des cornichons, tradition oblige!

Trajet Hambourg – Amsterdam, de canaux en canaux

Nous partons de Hambourg en ayant la sensation d’avoir fait un bon tour d’horizon de la ville. Cependant c’est une ville où l’on pourrait flâner des heures, ce que nous n’avons pas pu faire.

Nous prenons un train qui va nous emmener à Onasbruck et ainsi nous faire passer de l’Allemagne aux Pays-Bas. Surprise, le train s’arrête à Bad Bentheim, c’est une ville à la frontière entre les 2 pays. C’est tout simplement pour changer de locomotive (ils ne doivent pas avoir le même système entre les 2 pays!). Nous descendons sur le quai pour dire au-revoir à notre première locomotive et bonjour à la nouvelle. C’est un peu inquiétant de voir le technicien brancher des prises entre les wagons et puis démarrer mais ça fonctionne!

Nous prenons ensuite notre deuxième train, direction Amsterdam. Super, nous sommes dans une voiture avec des compartiments, les enfants adorent. Mais qu’est qu’il fait chaud! Le thermomètre affiche 33 degrés mais derrière les fenêtres au soleil, on fond. Effectivement, nous avons un message micro nous précisant que la climatisation est en panne. Nous nous réfugions à la voiture bar, et la gare suivante, 3 personnes montent à bord et s’attellent alors à la réparer. Nous continuons de rouler… la fin du voyage se terminera dans un wagon rafraîchi, ouf!
Nous avons remarqué que dans tous les trains de la compagnie DB (Deutsch Bahn), le personnel est très nombreux. C’est agréable, il y a toujours quelqu’un pour nous aider et vérifier que tout se passe bien.

2 trains, 435km, 5,38 kg de CO2 par passager

Hambourg, 2ème plus grand port d’Europe

Nous profitons de notre première soirée pour découvrir le lac Biennenalster et sa promenade, profiter d’un restaurant avec des amis que nous retrouvons et qui nous emmènent au jardin des plantes (planten un blomen), magnifique parc dans lequel se tient sur la pièce d’eau tous les soirs à 22hoo, un spectacle de jeux d’eau et de lumières.

Rathaus (hôtel de ville)
Une bien belle mairie…
Spectacle sur le lac – jardin des plantes d’hambourg

Nous n’avions pas prévu de visiter Hambourg mais le trajet Copenhagen – Amsterdam en train est beaucoup trop long, nous avions donc besoin d’une escale technique. Cette escale ne sera finalement pas si technique que ça car c’est la découverte d’une très jolie ville avec un lac, des canaux et un immense et très actif port de commerce. C’est aussi une ville qui allie architecture patrimoniale et bâtiments contemporains. Cette ville nous fait penser un peu à Zurich et sa Bahnhofstrasse avec son côté assez bourgeoise.

Nous commençons notre tour de la ville par le quartier kontorhaus viertel avec la Chilehouse, groupe de bâtiments classés à l’Unesco. C’est une très belle réalisation. Nous visitons tous les halls aux céramiques similaires et les enfants cherchent les différences et les similitudes entre chaque. Finalement, cela nous incite à chercher plein de détails!

Chilehaus
La « proue » de la Chilehaus

Après un détour à l’exposition « in the dark », nous déambulons dans le quartier Speicherstadt. C’est le quartier des entrepôts où tous les bateaux pouvaient décharger leurs marchandises avant de repartir en Europe. Il n’y avait pas de taxe de douane ici pour le stockage. Le café, les tapis persans et autres denrées pouvaient passer 6mois avant de repartir, les conditions de stockage étant très bonnes. Aujourd’hui certains bâtiments, bordés par les canaux sont encore des lieux de stockage. Les autres sont transformés en galerie, bureaux et open-space pour Startup

Speicherstadt
Sur chaque bloc, on peut voir une marquise en cuivre qui abrite le treuil qui remontait les marchandises chaque étage

Nous traversons le quartier hafen, où de nombreuses constructions contemporaines ont pris place, jusqu’à la philarmonie. Superbe surélévation au-dessus d’un bâtiment existant qui marquait l’entrée aux canaux de stockage, réalisée par les architectes Herzog et de Meuron.

La philarmonie de l’Elbe

Bon plan du jour: on peut monter gratuitement sur la toiture du bâtiment existant (1er palier à 37 mètres de haut) via un immense Escalator incurvé (80 mètres des long, et conçu pour qu’on ne voit jamais le sommet). Là haut, vue imprenable sur la ville et le port. De point de vue, rien que l’escalator vaut le coup d’oeil et en haut on voit le début de la surélévation qui est superbe, traitée avec beaucoup de soin et de détails.

Vue depuis la philarmonie sur la ville

Cette vue sur le port, nous donne envie d’aller le voir de plus près. Nous partons alors pour une visite du port d’une heure en bateau. Malheureusement pour les enfants, il n’y a pas de visite en français, mais la rencontre entre notre bateau et le gros porte container, impressionnerait dans n’importe quelle langue! Cette visite est vraiment différente de tout le reste et nous permet de prendre la mesure de l’immensité du port (2eme port d’Europe, notamment dans le trafic container), des bateaux et de ce que représente vraiment le transport maritime dans notre société. Une visite pas hyper glamour mais très instructive, et en prime, nous passons une écluse sur le retour !

Porte conteneur géant – de quoi se sentir tout petit à côté…
Port de Hambourg

Nous finirons la visite côté port avec la promenade sur la digue (réalisée par Zaha Hadid Architetcs) protégeant la ville des inondations de l’Elbe.

Promenade sculptée – Zaha Hadid

Sur le chemin du retour, nous passons voir l’église saint Nikolai qui a été bombardé. Il n’en subsiste que son clocher brûlé et quelques vestiges de mur. De quoi prendre conscience de l’impact concret d’un bombardement sur une ville.

Église saint-Nikolai

Nous finirons cette belle journée par le jardin des plantes où l’on trouve, après le jardin japonais, un espace de jeux pour les enfants, extraordinaire. Avis aux parents: prévoyez du temps sur cette aire, il y a des jeux extra, compris des jeux d’eau. Et on s’amuse autant pour les grands que pour les petits!

Une aire de jeux de rêve à Hambourg !
Vues de Hambourg

Trajet Copenhague – Hambourg, la traversée de la Baltique

Nouveau voyage cette fois-ci vers Hambourg. Je ne me rendais pas compte que Copenhague est sur une île par rapport au reste du Danemark. Nous retraverserons donc une nouvelle fois la mer baltique en train via un point qui relie l’île de Copenhague à Odensee puis au reste du territoire. Et cette fois-ci, il fait beau temps et nous profitons pleinement de la traversée.

Traversée de la Baltique
Arrivée côté ouest du Danemark


La campagne danoise a aussi souffert de la chaleur, été 2022

L’accès au train s’est effectué dans une joyeuse cacophonie. Il n’y avait pourtant que 4 wagons. Mais 2 étaient marqués 81 et 2 autres 82. Autant dire que nous avons cherché un moment notre compartiment 71! Mais une fois installé, nous avons eu le plaisir d’avoir à disposition des fruits, thé, café; c’est le privilège de la première classe et des habitudes du Nord.

Je regrette un peu de passer de manière inaperçue la frontière entre le Danemark et l’Allemagne.

Nous arriverons avec 30 minutes de retard à Hambourg suite à un problème à la gare. Nous avons donc le temps d’admirer le lac Biennenalster avec la ville en arrière fond. La gare est bondée à notre arrivé, tous les trains accusent du retard.

lac Biennenalster avec son jet d’eau et la promenade dans le fond.
Gare de Hambourg

1 train, 451km, 7,15 kg de CO2 par passager

Copenhague / Kobenhavn k

Pour la première fois, nous arrivons dans un logement Airbnb qui est véritablement l’appartement de la personne, Christian. 3 chambres, une cuisine design et un superbe salon, on se sent tout de suite chez nous. Et étant donné la pluie nous profitons de cet intérieur cosy. Les enfants, à qui leur chambre commence à manquer, sont ravis de retrouver des jouets.
L’appartement est situé dans le quartier de Nordhavn, un nouveau quartier fraîchement sorti de terre. Il y a de nombreux immeubles modernes et l’aménagement du quartier est vraiment réussi. Nous sommes au bord de la mer, tout près du port. Nous découvrons cette nouvelle architecture lors de notre promenade du soir.


L’école internationale – Nordhavn

Nous avons une journée pour découvrir Copenhague, autant dire que c’est insuffisant. Nous laisserons de côté Tivoli, ce grand parc d’attraction qui est pourtant un must de Copenhague car nous n’avons pas suffisamment de temps. Idem pour la petite sirène, suite à de nombreux conseils, nous préférons nous attarder sur d’autres visites.

Le bon plan pour visiter la ville en bateau: la ligne 991 (du nord au sud) ou 992 (du sud au Nord). Ce trajet est compris dans les transports en commun (nous avons un pass 48h) et il s’arrête sur de nombreux sites remarquables. Il n’y a pas de commentaire de visite, mais c’est bien moins cher que les bateaux de touristes, il y a un passage toutes les demi-heure (type hop-on, hop-off) et surtout le départ du trajet est à côté de notre appartement. Bref, un bon compromis pour un aperçu de la ville.

Ce que nous n’avions pas anticipé ce dimanche de visite, c’est que c’est la gay-pride. L’ambiance est festive dans certains quartiers, c’est l’opportunité de discuter de l’homosexualité avec les enfants au passage mais c’est aussi un jour où de nombreuses rues sont fermées à la circulation. Nous en ferons les frais avec des attentes de bus plus longues que prévu et des déviations de parcours non anticipées.

Le bateau nous fera donc découvrir, entre autre, le port, l’opéra et le canal de Nihavn, ce quartier très représentatif du vieux Copenhague avec ses maisons colorées.

L’opéra dé Copenhague
Canal de Nivahn
Vues de Copenhague

À pieds, nous découvrons les palais de la ville, notamment le Christiansbourg, ancienne résidence royale.

Les palais de Copenhague

Suite aux modifications de trajet des bus, nous arrivons trop tard pour visiter le « Danish architecture centre », musée d’art et d’architecture. Dommage, il parait que c’est un musée très accessible aux enfants avec des stands de manipulations.

Danish architecture centre


Nous n’aurons pas le temps non plus de visiter le quartier Chritiana qui est un quartier autogéré même si nous sommes tout près en visitant l’église saint-sauveur.

Le clocher spirale de l’église saint-sauveur inauguré en 1752.

Mais nous avons eu le temps d’aller au hard-rock café voir la batterie de Lars Ulrich le batteur de Metallica, d’origine danoise, et profiter des rues animées du quartier « Indre by ».

Batterie du batteur de Metallica

Et surtout, cerise sur le gâteau, nous avons la chance de prendre un bain de mer, dans le port de Copenhague, tout près de l’appartement. Il y a une vraie culture de la baignade et beaucoup d’aménagements sont réalisés dans ce sens. L’eau nous revigore, elle n’est pas chaude et j’avoue que de savoir qu’il y a 9 mètres de fond m’impressionne un peu. Heureusement, une barge avec une piscine est aménagée pour les enfants. C’est un pur moment de détente. Et on rentre avec un coucher de soleil flamboyant pour clôturer cette journée.

Vue depuis le Nordbassinet vers Nordhavn
Baignade dans le Nodbassinet, mer baltique
Coucher de soleil à Nivahn