Copenhague / Kobenhavn k

Pour la première fois, nous arrivons dans un logement Airbnb qui est véritablement l’appartement de la personne, Christian. 3 chambres, une cuisine design et un superbe salon, on se sent tout de suite chez nous. Et étant donné la pluie nous profitons de cet intérieur cosy. Les enfants, à qui leur chambre commence à manquer, sont ravis de retrouver des jouets.
L’appartement est situé dans le quartier de Nordhavn, un nouveau quartier fraîchement sorti de terre. Il y a de nombreux immeubles modernes et l’aménagement du quartier est vraiment réussi. Nous sommes au bord de la mer, tout près du port. Nous découvrons cette nouvelle architecture lors de notre promenade du soir.


L’école internationale – Nordhavn

Nous avons une journée pour découvrir Copenhague, autant dire que c’est insuffisant. Nous laisserons de côté Tivoli, ce grand parc d’attraction qui est pourtant un must de Copenhague car nous n’avons pas suffisamment de temps. Idem pour la petite sirène, suite à de nombreux conseils, nous préférons nous attarder sur d’autres visites.

Le bon plan pour visiter la ville en bateau: la ligne 991 (du nord au sud) ou 992 (du sud au Nord). Ce trajet est compris dans les transports en commun (nous avons un pass 48h) et il s’arrête sur de nombreux sites remarquables. Il n’y a pas de commentaire de visite, mais c’est bien moins cher que les bateaux de touristes, il y a un passage toutes les demi-heure (type hop-on, hop-off) et surtout le départ du trajet est à côté de notre appartement. Bref, un bon compromis pour un aperçu de la ville.

Ce que nous n’avions pas anticipé ce dimanche de visite, c’est que c’est la gay-pride. L’ambiance est festive dans certains quartiers, c’est l’opportunité de discuter de l’homosexualité avec les enfants au passage mais c’est aussi un jour où de nombreuses rues sont fermées à la circulation. Nous en ferons les frais avec des attentes de bus plus longues que prévu et des déviations de parcours non anticipées.

Le bateau nous fera donc découvrir, entre autre, le port, l’opéra et le canal de Nihavn, ce quartier très représentatif du vieux Copenhague avec ses maisons colorées.

L’opéra dé Copenhague
Canal de Nivahn
Vues de Copenhague

À pieds, nous découvrons les palais de la ville, notamment le Christiansbourg, ancienne résidence royale.

Les palais de Copenhague

Suite aux modifications de trajet des bus, nous arrivons trop tard pour visiter le « Danish architecture centre », musée d’art et d’architecture. Dommage, il parait que c’est un musée très accessible aux enfants avec des stands de manipulations.

Danish architecture centre


Nous n’aurons pas le temps non plus de visiter le quartier Chritiana qui est un quartier autogéré même si nous sommes tout près en visitant l’église saint-sauveur.

Le clocher spirale de l’église saint-sauveur inauguré en 1752.

Mais nous avons eu le temps d’aller au hard-rock café voir la batterie de Lars Ulrich le batteur de Metallica, d’origine danoise, et profiter des rues animées du quartier « Indre by ».

Batterie du batteur de Metallica

Et surtout, cerise sur le gâteau, nous avons la chance de prendre un bain de mer, dans le port de Copenhague, tout près de l’appartement. Il y a une vraie culture de la baignade et beaucoup d’aménagements sont réalisés dans ce sens. L’eau nous revigore, elle n’est pas chaude et j’avoue que de savoir qu’il y a 9 mètres de fond m’impressionne un peu. Heureusement, une barge avec une piscine est aménagée pour les enfants. C’est un pur moment de détente. Et on rentre avec un coucher de soleil flamboyant pour clôturer cette journée.

Vue depuis le Nordbassinet vers Nordhavn
Baignade dans le Nodbassinet, mer baltique
Coucher de soleil à Nivahn

Trajet Stockholm – Copenhague, la route du retour

Nous étions sur la destination la plus au Nord de notre périple. C’était un peu le point de mire de notre voyage. Nous redescendons vers le Sud, tout doucement, vers chez nous. Bien que le périple soit loin d’être terminé, nous avons encore 4 étapes, j’ai l’impression de faire le chemin retour. Et ce n’est pas totalement faux, puisque nous prenons le train en sens inverse pour faire tout d’abord Stockholm – Malmo puis Malmo-Copenhague.

Le 1er train roule très vite, 200km/h, en plus, c’est un train pendulaire aussi il bouge beaucoup. Il est donc difficile de faire des photos de paysages et même de dessiner!

Lac à l’ouest de Stockholm et ses maisons perchées sur la colline

Nous avions hâte de prendre le train qui passe au-dessus de la mer et qui relie 2 pays. Nous sommes un peu déçus car il pleut et nous ne verrons pas grand chose. Mais c’est quand même génial de passer sur ce pont et voir les 2 côtes en même temps.
Nous arrivons cependant à Copenhague dans un gare accueillante avant d’affronter la pluie.

La gare de Copenhague
cabine du conducteur du train Malmö-Stockholm

2 trains (dont 1 traversée de la mer!), 571 km, 0,3kg de CO2 par passager

Stockholm, la Venise du grand Nord

Après un long trajet, nous arrivons à Stockholm sous la chaleur. Nous ne nous attendions pas à avoir si chaud aussi haut dans le Nord.
Avant de rejoindre notre appartement (Airbnb car les hôtels sont chers), nous traversons quelques rues du quartier historique Gamla Stan et en profitons pour acheter des fruits à un primeur histoire de nous changer des sandwichs. Nous avons tous une envie de fraîcheur et d’aliments simples après ces journées passées à manger de la street food.

Rue dans Gamla Stan

La fatigue du trajet aura raison de nous,et nous restons nous reposer pour la fin de journée. Nous en profitons pour découvrir la ville de Stockholm « sur le papier». C’est en fait sur un archiper de 14 îles, le tout sur une péninsule d’environ 30 000 îles dans la Baltique que la ville est installée. L’eau est donc présente partout.

Le lendemain, nous sommes reposés et prêt à partir découvrir les rues pavées de Gamla Stan et ses façades aux maisons colorées. Contrairement à quelques siècles en arrière où le quartier était pauvre et mal famé, aujourd’hui de nombreuses boutiques, cafés et restaurants animent les ruelles, qui amènent au Palais Royal. On sent bien que c’est avant tout un quartier touristique mais l’endroit est très agréable.

Nous déjeunons dans un restaurant assez typique où nous commandons évidemment les meatballs, les fameuses boulettes de viande comme à IKEA (mais en meilleur!). L’assiette est généreuse, la nourriture excellente. En plus du plat, nous pouvons nous servir en salade/crudité, pain ou wasa, en jus d’airelle (pas aussi sucrée que chez nous, parfait avec le plat) et même en café! Nous profitons pleinement de cette pause gustative et d’un repas « à table » avec des couverts. Nous sommes conquis par cette adresse.

Meatballs servis avec de la purée et des airelles

Nous avons la chance d’assister à la relève de la garde et même si ma fille et moi aimerions rencontrer la famille royale, nous ne pourrons que passer dans la cour du château

La relève de la garde
La cour du palais.. à priori le couple royal n’est pas trop à l’étroit.

La suite et simple : aller prendre le bateau pour rejoindre l’île de grud… où se trouve, entre autr, le musée du Vasa que tout le monde nous a décrit comme un incontournable.

Avant du Vasa

Rencontre avec le vaisseau de guerre qui n’aura pas navigué plus d’une heure avant de sombrer dans le port de Stockholm un jour de beau temps. Pourquoi ? Il a croisé une rafale de vent un peu plus forte que les autres. Avec ses deux ponts de canons, le Vasa était simplement trop haut sur l’eau et insuffisamment lesté pour être stable. Un Problème de conception et une triste histoire mais qui nous permet aujourd’hui d’avoir un trésor archéologique nous donnant accès à des données de grandes précisions sur le mode de vie de l’époque. Malheureusement ce patrimoine ne restera pas éternel. Il s’abîme avec le temps et l’air.Des chercheurs imaginent et mettent en œuvre des techniques de plus en plus élaborées pour limiter les altérations. Cette visite nous fait toucher avec réalisme la vie de l’époque, les us et coutumes et les conditions de vie. Une visite souvent conseillée que nous n’avons pas regretté. (Petit plus, c est gratuit pour les enfants, il y a un film de présentation en français de 6 minutes puis un audio guide en français via le téléphone!) . Les enfants ont adoré.

Finalement, nous terminons l’après-midi à admirer le vasa, ce bateau qui avait tout d’un grand navire sauf de pouvoir flotter!

Comme à notre habitude, nous cherchons un point de vue pour voir le coucher de soleil sur la ville. C’est de Södermalm que nous profiterons du panorama et du balai de montgolfières.

Vue depuis Södermalm

Notre objectif à Stockholm est également de côtoyer la vie suédoise. Nous sommes le 18 août et ici, c’est la rentrée des classes pour certains. Pour d’autres et nous suivrons leur exemple, c’est journée à la plage, à se retrouver sur les pontons pour plonger puis profiter d’un fika, un instant précieux du suédois qui savoure un kanelbulle (petit pain à la cannelle) avec un café dans un moment de détente et pourquoi pas finir au Gröna Lunds (Tivoli) pour admirer la ville depuis le sommet des manèges du plus vieux parc d’attraction de Scandinavie, ou passer la soirée dans le quartier de SoFo, quartier très animé le soir avec de nombreux bars/pubs et restaurants. Nous ferons tout ça! Mais en 2 groupes. Effectivement, ménager les envies et le rythme de chacun, est primordial pour pouvoir continuer dans de bonnes conditions le voyage.

Séance baignade à Tantölunden

Tantölunden c’est un grand parc avec une plage situé à l’ouest de Södermalm, tout près de notre logement. Bien aménagé, avec des douches, cet espace de baignade est surveillé (qualité de l’eau…) et comporte de nombreux pontons ou barges pour plonger ou se faire bronzer. L’endroit est paraît-il très prisé des familles mais étant hors vacances scolaires, nous n’avons pas été gêné par le monde.
C’est donc une baignade dans la Baltique (agréablement fraîche), à la Venise du Nord, qui s’offre à nous après le bain dans l’adriatique à Venise 15 jours plus tôt! nous sommes chanceux!
Les enfants ont beaucoup apprécié ce spot car il y a aussi une plage de sable, en pente douce, sans vase.. et même quelques canards venus se baigner avec eux.

On nage au milieu des canards

Fika:

On nous a dit que la pause Fika fait partie du mode de vie suédois, donc on s’y essaie: un bon thé ou café, un kanelbulle et un moment de calme… et voilà !

La kanelbulle (petite brioche à la cannelle ou cardamine) que l’on déguste avec un café lors d’une pause

Le musée des Vikings

Nouvellement ouvert, le musée des vikings se situe sur l’île de Djurgarden, à côté du Vasa museet.
La visite est assez rapide. Elle a été un peu décevante pour moi, mais très appréciée par mon fils. Elle se termine par un conte viking avec une promenade en train qui passe devant des tableaux illustrant l’histoire.

Mon fil étant calé sur l’histoire des vikings, il m’en apprend autant qu’au musée notamment sur le rôle de Rolo qui deviendra duc de Normandie. Mais il y a des infos intéressantes sur le fonctionnement de la société (notamment du rôle des femmes équivalent à celui des hommes) et sur la mythologie. (Visite en Français sur le téléphone, pas très claire dans le déroulement. Tout est écrit en suédois et anglais uniquement). Nous retrouvons beaucoup de similitudes avec les Gaulois.

Outil pour nettoyer les oreilles
Un viking effrayant!!!

Vues de Stockholm

L’eau est omniprésente
Images dans Gamla Stan

Île de Skeppesholmen

Accessible en bateau 82 depuis Slussen ou par le bus 85, sur cette île se trouve le muséum modern. Dans les jardins, nous pouvons librement admirer des œuvres de Picasso (ci-dessous, une statue du « déjeuner sur l’herbe » 1962), de Calder (décidément après Grenoble et Berlin, nous le retrouvons!) et Nicky de Saint Phalle avec Jean Tinguely pour l’œuvre « le paradis fantastique », 1966.

Petit regret pour ma part de ne pas avoir pu visiter le musée, mais cela sera une occasion de revenir!

Picasso à gauche, Nicky de Saint Phalle à droite

Le parc de Gröna Lunds (Tivoli)

Gröna Lund est un parc d’attraction et de loisir installé en plein cœur de Stockholm. On y accède facilement depuis Slussen avec le même bateau 82. Le coût de l’entrée est assez cher et c’est d’autant plus frustrant que permis les 4 grands huits accessibles aux enfants (pour les autres il faut faire plus de 1m40… la petite de 7 ans ne passe pas), 3 sont en maintenance. Le parc est bien aménagé et les manèges nous emmènent très haut avec des points vue superbes sur Stockholm.

Le parc de Gruna Lund vu depuis le bateau

Heureusement on se rattrape sur les tours panoramiques et les tours de chutes. C’est spectaculaire et les sensations sont au rendez-vous.

Éclipse: comment faire un tour prendre l’air tout en prenant de la hauteur

À noter qu’au delà des grandes attractions il y a aussi des petits manèges, des auto tamponneuses et des petits stand de jeux façon fête foraine qui sont très appréciés des enfants. Enfin dernier bon point: même si le parc est assez compact il n’y a assez peu d’attentes aux attractions et l’effet de foule n’est pas perceptible.

Mes impressions

Stockholm est une véritable belle surprise. C’est une ville facilement accessible (métro, bateau). Elle se prête assez bien à une visite avec des enfants (attention cependant, tout est en suédois et anglais et toutes les visites sont payantes et chères).
Petit coup de cœur pour cette ville en îles, nous reviendrons certainement….

Trajet Berlin – Stockholm, le train de nuit

C’est sous une pluie torrentielle que nous rejoignons la Berlin Hauptbahnhof (gare) pour prendre le train de nuit.
C’est les pieds mouillés que nous découvrons notre quartier de nuit. Nous avons réservé le compartiment pour nous 4 (jusqu’à 6 personnes). Au vu de l’occupation des autres cabines, cela semble être courant.

Cabine couchette dans le train de nuit

Nous avons de vrais draps, couette et oreiller. Le matelas est un peu dur mais c’est assez confort dans si peu d’espace.
Après l’excitation de la découverte, le roulement du train nous berce. Je suis bien contente d’avoir mon masque de nuit (les autres ne sont pas gênés). J’aurai du prendre aussi les bouchons d’oreille car il y a du bruit lors des montés – descentes.

Vers 2h00 du matin, nous sommes réveillés par des coups à la porte de la cabine et on entend « come on ». On vient de passer la frontière danoise et c’est le douanier qui tambourine. Je soulève mon masque, l’œil pas frais, il nous demande combien nous sommes et d’où nous venons. C’est tout. Tant mieux car à d’autres, il a demandé les papiers d’identité et ce n’est pas ce qu’on a envie de chercher en pleine nuit en descendant de sa couchette.
Nous descendrons à Malmö pour changer de train et prendre un petit déjeuner.

Devant la gare de Malmö

Puis c’est parti pour la traversée d’ouest à l’est de la Suède, de Malmö à Stockholm.
Nous traversons beaucoup de forêts et de lacs / pièces d’eau. Et nous commençons à voir les petites maisons rouges, typiques de la Suède.

Nous arrivons à Stockholm en début d’après-midi après le plus long trajet en train du parcours. Partis à 21h et arrivés le lendemain à 14h30, il aura duré 17h30! Et pour autant, on a l’impression que le trajet est passé trop vite. On s’habitue vraiment au confort du train!

2 trains, 1103 km, 9,39 kg de CO2 par passager

Berlin ou la ville des contrastes 2/2

Pour rappel, la première partie est là

3eme jour – Retour dans l’histoire et pause en bord de Spree

Pour ce troisième jour, nous essayons de ralentir un peu le rythme afin de ménager les enfants qui ont beaucoup marché ces derniers temps (et oui, Berlin c’est grand..). Nous nous concentrons donc sur les visites à proximité de notre hôtel, en commençant par la ruine de l’Anhalter Bahnhof. Actuellement c’est un simple arrêt de S-Bahn, mais avant c’était aussi l’ancienne gare « Grande Ligne » de Berlin ainsi que la gare gouvernementale du 3eme Reich. Elle fut donc copieusement bombardée et seule en subsiste, pour mémoire, la façade et l’abri anti-aérien. Ce dernier héberge maintenant un musée qui chercher à retracer et comprendre ce qui a rendu possible l’accession d’Hitler au pouvoir. Un musée que nous ne parviendront hélas pas à visiter (3 min de retard.. apparemment ça ne pardonne pas).

Ce qui reste de l’Anhalter Banhof

A proximité se trouve également la « Topographie de la Terreur« . Ce nom un peu étrange désigne l’ensemble du quartier qui accueillait l’appareil répressif du régime nazi (sécurité d’état, Gestapo etc etc..). Il s’agit d’un endroit de sinistre mémoire dont les Berlinois ont eux même initié les fouilles. Cette installation présente les traces de tout cela, que ce soit dans un musée nouvellement construit, ou dans certaines ruines, laissées en l’état, des bâtiments d’époques. L’ensemble peut sembler un peu aride pour le touriste, mais permet rapidement de comprendre que le mot terreur n’est pas usurpé: c’est bien par la peur que le régime nazi se maintenait au pouvoir. Pour qui en a le temps et s’intéresse à cette partie de l’histoire, il y a là de quoi occuper une après midi. 

Cinq minutes de marche plus tard, nous arrivons en pleine guerre froide: nous sommes à Checkpoint Charlie. C’était alors le seul point de passage « officiel » entre Berlin Ouest et Berlin Est. C’était également là que les chars soviétiques et américains se sont fait face, en 1961, à 30 mètres les uns des autres.

De nos jours, l’endroit souffre d’une vraie surexploitation touristique, entre musée-pipeau et vendeur de souvenirs à gogo mais la force du lieu reste. Il n’est pas nécessaire de passer plus de 10 minutes à Checkpoint-Charlie. Mais l’endroit mérite vraiment qu’on lui consacre ces 10 minutes  pour réaliser à quel point la paix n’a parfois pu tenir qu’à un fil.

Checkpoint Charlie – depuis l’ancien secteur américain

Pour le déjeuner, retour le long de la Spree, à Holzmarkt. Situé près de la East Side Gallery, Holzmarkt est un lieu porté par un ensemble de petits commerçants voulant faire survivre une petite oasis faite de bric et de broc coincée dans la ville. On y trouve bar, pizzeria, café, restaurant, jeux pour enfants et salle de concert, le tout fait de matériel de récupérations joliment agencé. L’endroit idéal, qu’on ne peut trouver qu’à Berlin, pour se relaxer avec une bière face à la Spree (voir avec les pieds dans la Spree).  Et c’est d’ailleurs ce qu’on fait, à l’ombre des saules, pendant que les enfants jouent. Si bien que l’on y passera un bon bout de l’après midi. 

Sur le chemin du retour, nous en profitons pour tester la ligne de S-Bahn circulaire, et voir Templehof. Cet ancien aéroport historique a été rendu célèbre par le pont aérien de 1948 qui a permis de contourner le blocus de Berlin. Depuis sa fermeture, il a été transformé en un gigantesque parc dans lequel les installations aéroportuaires sont restées en l’état. Quiconque a déjà rêvé de faire un sprint sur une piste d’atterrissage trouvera donc son bonheur à Templehof.

Et pour finir, retour à Kreuzberg pour déguster en principe le « meilleur Kebab de Berlin ».  J’avoue qu’en découvrant en fait un vrai restaurant avec une assiette kebab à 18€ et rien d’adapté aux enfants, nous avons tourné les talons. Peut être avons nous raté une belle expérience, qui sait..

Nous avons donc opté pour un kebab tout à fait quelconque et fait découvrir le Spezi aux enfants (un mélange Coca – Fanta, et oui ça n’a pas l’air mais c’est plutôt bon). Ensuite, c’est l’occasion d’une seconde balade dans Kreuzberg. Nous partons à la recherche d’œuvres de Street Art, ce qui nous permettra notamment de tomber sur le cosmonaute de Ash ou le fameux Pink Man de Blu.. des œuvres qui datent tout de même de 2007 et en péril en ce qui concerne celle de Blu, l’immeuble qui la supporte étant en quasi démolition.

L’heure tardive nous permet de profiter enfin d’un peu de fraicheur nocturne. Le Kreuzberg « By Night » c’est cette ambiance un peu « spéciale », un peu destroy, encore accentuée par l’obsurité car l’eclairage urbain est réduit (la ville de Berlin fait des économie d’électricité). Mais malgré cela nous sommes tout à fait serein, sans aucune impression d’insécurité.

4eme et Dernier jour Mémorial de l’Holocauste, Mitte et départ

Comme nous quittons Berlin avec le train de nuit pour Malmö et Stockholm de 20h58, nous avons encore toute une journée à Berlin (après avoir laissé les bagages en garde à l’hôtel bien sur).

La journée débute, toujours sous la chaleur, avec le mémorial de l’holocauste. D’apparence assez anodine, la gravité et la profondeur (au sens propre) de ce lieu se dévoile en pénétrant le monument. Les dalles de béton qui le composent sont, au départ, basses et évoquent clairement des pierres tombales, très austères.

Mémorial de l’holocauste – 1er contact

Mais au fur et à mesure que le visiteur avance, il s’enfonce sous terre alors que les dalles prennent progressivement de la hauteur, au point de finir par le dominer de de 5 à 6 mètres. L’on en ressent une sensation de poids, de pesanteur et de gravité difficilement descriptible, tout à fait en phase avec la gravité du sujet que le monument commémore. En dessous se trouve le musée de l’holocauste, hélas fermé ce Lundi 15 août.

La chaleur étant toujours écrasante nous nous réfugions à l’ombre des forêts du Tiergarten. Et les enfants seront servis au delà de leurs espérances: l’arrosage automatique étant encore en marche, ils prennent une vraie douche.

Nous quittons le Tiergarten en passant par la Philarmonie de Berlin puis la Neue National Galerie. Bien évidemment le musée est également fermé mais l’esplanade et le bâtiment en lui-même méritent le détour.

En bus, nous rejoignons ensuite Nikolaiviertel, vieux quartier historique du centre de Berlin, largement détruit pendant la guerre puis reconstruit par la RDA à l’identique de ce qu’il était avant guerre. Malgré une reconstruction un peu « béton » c’est un petit quartier assez intime, et extrêmement agréable que nous découvrons alors autour de l’église Nikolaikirche. Nous profitons de la fraîcheur des arcades et du bord de Spree pour déguster un Apfelstrüdel puis pour baguenauder, sous le charme de ce quartier.

Quartier Nikolasvertiel

Mais le temps passe et l’heure d’organiser le départ arrive. Et c’est sous un orage monumental, qui éclate alors que nous faisons quelques course à Postdamer Platz, qu’il nous faut récupérer les bagages et rejoindre l’Hauptbahnhof. C’est d’ailleurs là que l’on se rend compte que nos coupe-vent ultra légers sont finalement trop légers. A la gare, avant de monter dans le train ce sera donc opération ravitaillement chez Decathlon (il y en a un dans la gare) pour se rééquiper, puis au food-court pour se restaurer avant d’embarquer pour la suède !

Alors Berlin ?

Et bien Patricia et moi n’avons pas le même ressenti.

En ce qui me concerne je n’étais plus retourné à Berlin depuis 2012. Et si les grands classiques sont toujours là j’ai quand même l’impression que la ville a bien changé. Elle est devenue une vrai destination touristique, à la fois pour son architecture et son histoire, mais également pour son coté alternatif. Des musées ont été construits, des bâtiments majeurs ont été restaurés, le patrimoine culturel de la ville est très riche, et gagne encore à être connu. Personnellement la prochaine fois que je vais à Berlin je veux assister à un concert au Philarmoniker et visiter la Neue Gallerie pour de bon. Mais le Berlin alternatif, pas cher, pas forcément commerçant, auto-démerdant et poussant parfois un mode de vie différent, où l’on pouvait par exemple ouvrir un bar accueillant dans une carcasse de vieux bus échoué sur un terrain vague, me semble moins d’actualité. Bien sur avec les enfants on a pas trop testé le Berlin « By Night » – il faudra qu’on revienne – et Berlin continue d’offrir des choses uniques mais ce n’est plus le Berlin un peu fou des années 2000 – 2010. Les faibles prix du logement à cette époque, par exemple, avaient attiré à Berlin nombre de créatifs et aventuriers qui ont beaucoup contribué à l’ambiance particulière de cette ville. Mais ils ne sont plus vraiment d’actualité, il est donc logique que l’ambiance s’en ressente. Quoiqu’il en soit, sincèrement je pense qu’il y aurait de quoi passer 15 jours à explorer Berlin sans souci.

Et si je passe le clavier à Patricia : Cette ville me laisse un sentiment partagé. Un sentiment de ne pas avoir tout vu et pour autant d’être passé à côté de certains symboles historiques. Cependant, je ne ressens pas l’ envie d’aller plus loin dans cette découverte.

Berlin ? On y va bien sur !

Berlin ou la ville des contrastes 1/2

Un petit préambule d’abord: Berlin était pour nous une une étape particulière du voyage, pour laquelle nous avions beaucoup d’attente, et d’ailleurs, c’était notre étape la plus longue (4 nuits et 5 jours). Berlin c’est une ville que Monsieur connais bien (c’est d’ailleurs lui qui écrira la suite de ce billet), y ayant passé plusieurs semaines dans les années 2005 – 2010, qu’il apprécie beaucoup et qu’il a envie de nous faire découvrir. Berlin c’est aussi une étape durant laquelle nous retrouvons, pur effet du hasard, des amis parisiens également en voyage Interrail. Et puis enfin Berlin, pour nous, enfants des années 70/80; c’est l’histoire avec un grand H, la vraie, celle qu’on a apprise dans nos livres d’école, mais que l’on a aussi vue en direct à la TV. Se promener à Berlin, c’est replonger dans cette histoire. Pour toute ces raisons, ce billet sur Berlin sera d’ailleurs en deux parties.

Déja Berlin, c’est grand! C’est 8 fois la superficie de Paris. Alors les transports en commun, ce n’est pas une option, c est inévitable et à Berlin ils sont très bien organisés. Et ça tombe bien, cet été, en Allemagne, on trouve un billet à 9€, valable tout le mois, pour l’intégralité des transports en communs de tout le pays (On s’en re-servira donc dans la suite du voyage).

Donc Berlin c’est grand. Et ça se ressent : Il y a une vraiesensation d’espace, partout. Les rues et les trottoirs sont larges, les places sont immenses et offrent de vraies perspectives au regard, les parcs et espaces verts sont gigantesques. Du coup, pas de cohue sur les trottoirs, pas d’impression d’être « coincés » entre les bâtiments.. bref, même en plein centre ville on se sent très très libre.


Berlin n’est pas une ville comme les autres. Contrairement au schéma habituel, Berlin ce n’est pas un hyper-centre autour duquel gravite tout le reste. Berlin c’est un assemblage de quartiers, qu’il faut comprendre et identifier, qui ont chacun leur identité propre au point de presque former chacun un centre urbain. D’où cette sensation de contraste.

Carte des quartiers de Berlin : 1. Mitte, le centre historique, île aux musée et Tour de TV 2. Prenzlauer Berg, le Berlin des familles « bobo » 3. Friedrichshain, la carte postale de RDA + Clubbing 4. Kreuzberg, quartier turc et alternatif 5. Quartier-village de Neukolln 6. Tiergarten : Immense parc et quartier des musées. 7. Quartier-village de Schöneberg 8. Quartier de Charlottenburg : Chic et prussien.
Carte des quartiers de Berlin, Source: ici,blog de Vanupied

Berlin c’est donc grand et très divers. Malgré notre hôtel très bien placé (près de Postdamer Platz) a proximité immédiate des bus et surtout au S-Bahn (sorte de RER) nous savons bien qu’en y passant « seulement » quatre jours, nous n’aurons qu’un petit aperçu de cette ville.

1er jour : Découvrir la ville

Pour découvrir la ville nous commençons par cocher les « grands classiques » : un coup de S-Bahn nous emmène porte de Brandebourg, puis nous enchainons par le Reichtag avant de rejoindre l’ile aux musées en remontant l’avenue Unter den Linden (que l’on décrit parfois comme une sorte de « Champs Elysés » Berlinois).

La porte de Brandebourg (mais vous l’aviez reconnue non ? )

Nous en profitons pour nous arrêter admirer les batiments sur notre passage tels que l’université Humbolt, l’Opéra, ou la Bebelplatz (où Goebbels organisait les autodaffés de livres interdits par les nazis).


Bebelplatz avec l’université Humbolt sur la droite et l’hôtel de Rome au fond

Au bout de l’avenue se trouve le Schlossbrücke, qui mène à l’ile aux musées. C’est un ensemble assez monumental de bâtiments, isolés sur la Spree, regroupant 5 grands musées nationaux , la Cathédrale de Berlin (Berliner Dom), et le château de Berlin (l’ancien Palais de la République de RDA, qui avait été construit à sa place, a été rasé et la reconstruction de château, à l’identique, vient de s’achever). De quoi en prendre plein les yeux, puis se rafraîchir un peu (et oui, en été, à Berlin, il fait chaud) grâce à la fontaine du parc du Berliner Dom

Instant rafraîchissant face au Berliner Dom

Après avoir avalé une Currywurst, nous visitons le musée de la RDA (Museum des DDR), qui nous laisse un sentiment mitigé : de belles reconstitutions, mais un parcours très fouilli qui ne permet pas vraiment de comprendre ce qu’etait la vie ‘réelle’ des habitants de RDA. Quand aux enfants, ils ont joué dans le musée (tout est manipulable) mais n’ont pas saisi le sens du message.

On enchaine en traversant Alexanderplatz pour visiter la Mairie « Rouge » de Berlin (die Rötte Rathaus), un superbe bâtiment de briques rouges, que l’on voit de loin et qui ne laisse personne indifférent.

Face à la Mairie, un autre bâtiment que l’on voit de loin est la Fernsehturm. Vous avez forcément déja vu la silhouette de cette tour TV démesurée (368m de hauteur) construite par la RDA en plein coeur de Berlin afin qu’elle soit visible de tout Berlin Ouest.

Tout sauf discrète, voici la Fernsehturm

Il est possible de monter à la plateforme d’observation (208m) de cette tour profiter de la vue sur Berlin mais vu le prix de la montée nous nous sommes replié sur la terasse du Park-Inn (oui c’est un hotel), situé juste à coté, pour prendre un peu de hauteur (150m quand même pour 6€/adulte), même si la vue est moins belle. Attention, il ne faut pas s’attendre à un rooftop bar, c’est juste une terrasse vaguement aménagée en point de vue et rien de plus. (Impossible de faire le tour complet d’ailleurs).

Vue sur l’ouest de Berlin depuis le toit de l’hotel Park-Inn.

D’un coup de S-Bahn nous quittons Alexanderplatz pour rejoindre la superbe gare de Friedrichstrasse afin de rejoindre le bateau qui va nous promener, alors que le soleil commence à se coucher, sur la Spree pour parachever cette journée découverte de Berlin. Berlin c’est pas Venise mais il y a quand mème beaucoup d’eau, et le tour en bateau est vraiment une belle manière de découvrir la ville (éviter juste les croisières « 1h » qui ne font que le tour de l’Ile aux musées).

Coucher de soleil sur la Spree

Pour diner, nous trouvons un excellent Kebab: kebab baba (on reste dans la gastronomie locale) sur Orienenstrasse, avant de rentrer, vannés à l’hôtel. Berlin est une ville où l’on marche beaucoup.

A noter: Il y a deux lignes de S-Bahn « circulaire », les S41 et S42, qui font le tour de la ville, chacune dans un sens. Comme le parcours est essentiellement aérien c’est une bonne option pour faire un tour de Berlin, en une petite heure.

2eme Jour : la East Side Gallerie, Kreuzberg puis le tiergarten

Pour ce deuxième jour nous partons à l’est en commençant par la East Side Gallery. C’est un vestige du mur de Berlin qui s’étend sur 1,3 km et qui est le support de nombreuses œuvres de street-art, l’essentiel datant de la période euphorique qui avait immédiatement suivie la chute du mur. Petite déception pour notre garçon qui espérait voir un vestige du mur tel qu’il était du temps de la RDA, avec des barbelés et non une expo artistique. On y retrouve des œuvres qui ont marqué notre génération.

Petit medley de la East Side Gallery

Mais 1,3 km de East Side Gallery, ca creuse. Le temps de traverser l’Oberbaumbrücke, de passer devant le Watergate (que Monsieur à connu en d’autres temps..) et nous voila à Kreuzberg où l’on mange une très bonne pizza au premier Kebab (ne pas chercher à comprendre) qui nous tombe sous la main. Mais Kreuzberg, encore une fois, ça se visite à pied, il faut marcher pas mal et les quelques oeuvres de street-art sur le parcours ne parviennent plus à motiver les plus jeunes d’entre nous. Par ailleurs j’avais le souvenir d’un Kreuzberg très « alternatif », avec des tags partout, pas forcément très propres, voir sentant un peu l’urine dans les coins sombres.. mais vivant, animé, actifs… et là j’ai retrouvé l’apparence du quartier, mais moins l’effervescence qui faisait son charme.

C’était peut être un peu tôt dans l’après midi. Bref, on abrège la découverte de Kreuzberg et une boule de glace plus tard le S-Bahn nous dépose au Tiergarten prendre une bonne dose d’espace et de verdure.

Le Tiergarten c’est à l’image de Berlin : Immense et divers. C’est un gigantesque espace vert, aussi grand qu’un quartier, qui s’étend le long de la Spree, de la porte de Brandebourg jusqu’à Charlottenbourg (tout à l’ouest donc). C’est un lieux chargé d’histoire pour les Berlinois: Ancienne réserves de chasse des princes de Bandebourg, Le Tiergarten est devenu un parc au XVIIeme siècle. Mais le Tiergarten a également servi de sources de bois de chauffage puis de potager dans les années d’après guerre avant d’être massivement replanté au début des années 50. Malgré ses aménagements, le Tiergarten conserve une apparence assez sauvage, enchainement de grandes zones boisées et de prairies, le tout comportant de nombreuses pièces d’eau.

Neue-See, la plus grande des nombreuses pièces d’eau que l’on trouve au Tiergarten

Après avoir défoulé les enfants c’est sur la plus grande de ces pièces d’eau que nous nous lancerons dans un tour en barque. Et c’est également au Biergarten juste à coté que nous dinerons et passerons une excellente soirée champêtre, au bord de l’eau (avec quelques bières) en plein cœur de Berlin.

Une soirée sympa, façon Guinguette (ou Biergarten plutôt) au bord du lac et au coeur de Berlin

La suite de la découverte de Berlin dans un second billet ici

Interrail – Comment ca marche ?

L’idée du pass interrail « Global – illimité » que nous avons pris est très simple: on achète ce pass (un peu cher – mais on l’a eu en promo) et ensuite on voyage à volonté à travers 33 pays d’Europe comme on veut autant qu’on veut. Mais en pratique c’est un poil plus compliqué….

A noter qu’il existe aussi des pass moins cher limité à un seul pays, ainsi que des pass avec un nombre de jours de voyage limité. On peut par exemple acheter un pass d’une duré de 1, 2 ou 3 mois avec 5, 7, 10 ou 15 jours de voyage, ce qui permet de placer ces 5, 7, 10 ou 15 jours de voyages comme on veut dans la période de validité du pass, et de ne pas utiliser le pass pendant les étapes, entre ces jours de voyages.

Tout cela est expliqué sur le site Interrail, sur lequel il est également possible d’acheter son pass (autre option d’achat : la plupart des grandes compagnies ferroviaires vendent également le pass en guichet)

Ce qu’il faut savoir:

  • Les Enfants: c’est assez simple, si ils ont moins de 4 ans, il n’ont pas besoin de pass, mais voyageront en principe sur vos genoux. Entre 4 et 11 ans inclus, leur pass est gratuit si ils sont accompagnés par un adulte ayant lui meme un pass. Au delà de 12 ans, leur pass est payant au tarif « Jeune » (jusqu’à 27 ans).
  • Les Pays : Le pass global est valide dans 33 pays d’Europe.. en fait pas 33 mais plutot 32 car le Pass n’est pas utilisable dans son pays d’Origine. Et oui, le but c’est de visiter l’Europe, pas le pays dans lequel on habite déja. Cela dit, comme il faut bien en sortir au début, puis y revenir pour le retour, le Pass autorise deux trajets dans ce pays d’origine, l’un sortant, l’autre y retournant. Petit détail en passant : pour acheter un pass Interrail, il faut etre résident Européen, sinon, c’est le pass EuRail qu’ils vous faut.
  • 1er ou 2nd Classes ?: C’est une question de confort: en 1er on retrouve plus de place pour les jambes, des sièges plus larges, et sur les longs trajets c’est appréciables. Mais c’est aussi une question stratégique: les places de 1er étant moins demandées, il est souvent plus facile d’arriver à trouver des places en 1er à la dernière minute. Un choix à considérer en fonction du prix, du type de voyages que vous faites. PS:dans certains trains, en 1er, vous aurez la chance de vous faire offrir une boisson et un petit gateau..
  • Pass « Mobile » ou pass « Papier » ?: Le pass Interrail existe en deux format, soit sous forme d’un cahier papier (un par voyageur) sur lequel vous noterez chacun de vos trajet, soit sous forme numérique avec l’application Railplanner. Cette dernière option est clairement la plus souple et la plus pratique, à condition de prendre soins de votre téléphone (perte, vol, batterie hs..) car absolument tout est dessus.
  • RailPlanner: C’est l’application Interrail. Elle est quasi indispensable pour préparer son voyage et est même absolument obligatoire si vous avec un pass « mobile » car c’est elle qui devient votre billet de train. Cependant l’appli n’est pas sans faille. Outre les bugs parfois (qu’un petit reboot résout souvent) il faut aussi savoir que les horaires affichés ne sont pas des horaires « lives » mais des horaires enregistrés et synchronisés une fois par mois. Autrement dit si jamais l’horaire de votre train change, Railplanner ne vous le montrera pas immédiatement, voir pas du tout. Vérifier, quelques jours avant le départ, avec les horaires réels de la compagnie ferroviaire est donc une bonne idée pour eviter les gags de dernières minutes.
  • Les Réservations : Sur certains trains, il est obligatoire d’avoir, en plus du pass en lui même, une réservation pour le train en question. Il s’agit essentiellement des trains de nuit, de certains trains à grande vitesse, et de certains trains internationaux. L’application RailPlanner indique cela. Sur d’autres trains, la réservation n’est pas obligatoire mais peut être conseillée afin de vous garantir une place assise. Bien sur, ces réservations s’achètent, en général (mais pas toujours) pour une somme modique, et de préférence le plus tôt possible car certains trains ont un quota de réservation limitée. Comment réserver ? c’est là que cela devient un peu subtil, mais on en parle dans ce billet
  • Les compagnies ferroviaires: Si la plupart des grandes compagnies européennes sont partenaires d’Interrail et reconnaissent donc le pass, il y a des exceptions : certaines compagnies privées, certains trains touristiques ou certain trains opérés à l’étranger comme les TGV Trainitalia entre Paris et Milan ne peuvent être emprunté avec un pass Interrail. Info utile: le pass interrail peut cependant permettre d’obtenir des réductions intéressantes sur certain de ces trains (ainsi d’ailleurs que sur certaine ligne de ferry).

Et donc comment voyager ?

Pour voyager il faut deux ou trois choses :

  • Un pass interrail activé et en cours de validité
  • Que le trajet soit inscrit sur le carnet ( dans le cas d’un pass papier) ou ajouté à un « trip » sur l’appli Railplanner (dans le cas d’un pass mobile)
  • Une reservation si nécéssaire pour le train en question. Attention la gestions des réservations ne passe pas RailPlanner, c’est à faire par vous-même.

Ensuite, il suffit de monter dans le train. Pour le contrôle des billets, il vous suffit de montrer le carnet ou le QR Code généré par l’application RailPlanner (dans « My Pass » -> « Show Ticket »). A noter que le contrôleur peut vous demander en plus une pièce d’identité (ça nous est arrivé une fois sur 26 trains pour le moment) et le cas échéant un justificatif de réservation. En principe ce dernier doit être imprimé sur feuille A4 blanc mais en pratique montrer le PDF sur un téléphone mobile a toujours suffit. Dans l’ensemble, les contrôleurs que nous avons croisé ont toujours été très bienveillants.

Comment planifier son voyage ?

Comme dis plus haut, Railplanner est une bonne base de départ mais il y a d’autres outils utiles et notamment

  • L’excellent site seat61 qui est juste une mine d’or sur les voyages en train en Europe
  • La communauté Interrail : https://community.eurail.com/
  • Et plus globalement les site web des grande compangnie ferroviaire, et notamment la Deutches Bahn

Trajet Salzburg – Berlin

Nous démarrons notre voyage avec peu de certitudes. Nous espérons prendre le train de 10h37 mais il n’existe plus sur le site interrail. Mais notre séjour en Bavière nous ayant laissé comprendre que tout peut arriver avec les trains, nous arrivons, sac sur le dos à la gare plein d espoir. Nous sommes récompensés ! Il est là et nous pouvons embarquer.

Nous parcourons la gare de Munich, plus grande ville de Bavière pour rejoindre notre ICE (tgv allemand).

Chaque train a accusé du retard, mais prévoyants,nous avons choisi un parcours avec des temps de changement de train confortable et cela nous permet de mener ce voyage sans surprise.

Nous parcourons la campagne allemande entre Munich et Berlin. Certains paysages peuvent ressembler aux campagnes que nous traversons en France avec le TGV. Contrairement à la Bavière où tout est vert, ici les champs sont secs et grillés par le soleil.

vue entre Munich et Berlin

Nous arrivons avec 25 minutes de retard à Berlin où nous troquons le train pour un bus.

La gare centrale de Berlin (HBF)

3 trains, 702 km, 17,8 kg de CO2 par passager

La Bavière ou la route du sel

Afin de varier nos visites, nous avons choisi de ne pas loger dans le centre de Salzbourg, mais de dormir en Bavière, tout proche de la ville et pourtant dans un cadre beaucoup plus « nature ». Pour ma part, j’ai un peu la nostalgie des villes plus méditerranéennes et de leur vie trépidante, mais je suis rapidement conquise par les paysages verdoyants, les montagnes vertigineuses et l’eau omniprésente.
Un peu de repos le matin (on se ménage pour pouvoir tenir sur la durée), mais les températures étant plus clémentes, nous regagnons de la vivacité.

Pour commencer, nous visitons donc notre ville d’accueil, Bad Reichenhall, qui est à la fois une ville thermale et productrice de sel (la Saline de Bad Reichenhall produit un des sels les plus célèbre d’Allemagne). Une certaine tranquillité de vivre se dégage de ses rues pavées et de son majestueux parc.

Fontaine dans le jardin Koniglicher kurgarten

Nous partons ensuite, en train, visiter les mines de sel de Berchtesgaden.
C’est une super activité à faire (en famille ou non). La visite guidée (en français avec audio guide) nous apprend comment est extrait le sel, les avancés techniques d’extraction et les conditions de travail. Leur site en donne un petit apercu.
Cette mine, qui exploite depuis 500 ans un gisement de sel laissé par une mer salée emprise sous les Alpes est encore en activité . La visite, qui nous emmène 130 mètres sous les Alpes est ponctuée de toboggans, d’un petit train et d’une traversée en bateau dans un lac sous-terrain. Un super moment!

La rivière près de la mine de sel

Nous repartons vers la gare en bus, tout en discutant de la suite du programme: retour ou visite du lac Konigsee ?
Au terminus, le chauffeur fait descendre tout le monde, puis, nous ayant entendu parler du Konigsee, nous propose de nous y emmener « sehr schnell ». Ni une, ni deux, on accepte, il ferme les portes et on roule à vive allure vers ce fameux lac, en bus privé ! D’ailleurs, les gens à l arrêt du bus sont surpris de nous voir débarquer ainsi. Un grand merci au conducteur slovaque du bus 841. Un trajet efficace qui nous permet de découvrir un petit joyau.

Le lac du Königsee:

Une petite rue commerçante toute fleurie nous amène à la plate-forme de départ des bateaux. C’est majestueux. Quiétude et silence émane de ce lac, qui ressemble à un fjord. Les photos ne pourront pas traduire ces sentiments, mais nous aideront à nous en rappeler.

Le lac mesure 8km de long sur un peu plus de 1km de large mais il atteint une profondeur de 200 mètres !!! Le lac n’est pas très chaud mais nous profitons d’une petite plage pour nous baigner. Nous nous régalons d’un gros bretzel de la rue commerçante sur le retour.

Le deuxième jour est dédié à la visite de Salzbourg. Voir l’article spécifique (a venir..) sur cette ville.

Enfin pour terminer notre séjour en Bavière, nous décidons de nous chouchouter dans les thermes. Ceux de Bad Reichenhall ne sont pas en mesure d’accueillir les familles (bassin « fun »fermés jusqu’au 30 septembre 2022).

Nous retournons donc à Berchtesgaden pour profiter des termes Watzmann. L’eau salée dans lesquelles nous nous baignons découle de la mine de sel que nous avons visité auparavant. Cela impressionne les enfants, mais surtout cela détend nos mollets qui ont beaucoup marché.
Nous profitons pleinement de ce moment de détente, du bassin d’eau de salée, du bassin extérieur et de la grotte de chaleur. Les enfants ne sont pas en reste avec des jets, de la nage à contre-courant et un toboggan lumineux hallucinant et psychédélique long de 80 mètres (avec chronométrage à l’arrivée).

Les thermes étaient présentées comme « familienfreudliche », c’est une réussite! Et c’est ici:

Bassin extérieur
Vue depuis la piscine

Nous repartons au pas de course, prendre un train… qui ne passera jamais. Décidément aujourd’hui, c est la journée des trains improbables!

Vues du train lors des déplacements en Bavière. Le réseau ferré est structurant et nous avons pu aller sur chaque site touristique en train (ou en bus). (Gratuit avec la gaestkarten remis par l’hôtel ou compris dans le pass interrail).

Enfin de retour dans la Königlicher kurgarten (le jardin des thermes de Bad Reichenhall), nous profitons d’un concert en plein air de la philharmonie (beaucoup de cuivre quand même, et en tenue traditionnelle bavaroise !).

Notre séjour bavarois s’achève avec une impression de parenthèse temporelle. Nous voulions un séjour au vert et ressourçant : banco.

Notre aventure continue, direction Berlin.

Salzburg

Pour beaucoup, Salzburg c’est Mozart.
C’est aussi un centre ville pittoresque niché au cœur des montagnes, le long de la Salzach.Pour profiter pleinement de cette journée de visite de Salzburg, nous choisissons d’acheter la Salzburg card à 90€ (sur laquelle nous aurons 10% de reduction avec le pass Interrail ) qui donne accès à tous les transports en commun, aux musées, aux curiosités, funiculaire…

La visite commence par les jardins du château Mirabell (mirabellgarten) qui se situent entre la gare et centre historique.

Nous montons rapidement, via l’ascenseur du Mönchsberg (accessible grâce à la Salzburg card), sur la terasse du musée d’art moderne qui offre un point de vue sur le ville, sa forteresse et les alentours. C’est chouette d’avoir cette vue globale pour commencer.

Puis nous enchaînons avec une croisière en bateau sur la Salzach qui nous permet de longer les beaux bâtiments du centre historique, contempler la rive médiévale, mais aussi de s’éloigner voir le majestueux massif de Tennen et voir d’autres quartiers, notamment le lieu d’embuscade des pirates. C’était un lieu important pour la circulation du sel et donc à fort enjeux, le sel étant une vraie richesse à l’époque. (Voir article sur la mine de sel en Bavière).

Bien que les commentaires soient en allemand et en anglais, les enfants ont apprécié cette croisière car ils avaient à disposition des barres à roue et des casquettes de capitaine et que le véritable capitaine leur a fait faire le show.

Nous déambulons enfin dans les rues typiques de Salzburg, notamment la Getreidegasse avec ses enseignes en fer forgé. Il y a de nombreux passages qui relient les rues parallèles au fleuve. Cela nous rappelle les traboules lyonnaises. Lorsque ces ruelles sont couvertes, on retrouve beaucoup de vitrines décoratives sur les murs.

Getreidegasse

Sur le parvis de l’église Kollegienkirche, se tenait le marché. Nous avons pu déguster sur l’étal d’un petit stand une Frankfurster wurst. Il est en effet, en cas de petite fringale, habituel de déguster une saucisse avec une miche de pain, de la savora et du raifort râpé debout au bord du stand, avec les autres personnes. Un petit encas bienvenu pour continuer notre visite.

A l’intérieur de la Kollegienkirche : du blanc et beaucoup de lumière grâce au dôme central

Nous n’avons malheureusement pas pu profiter de la domplatz devant la cathédrale car des gradins y avaient été installés pour un concert.
Pendant que Monsieur choisit de partir prendre de la hauteur avec téléphérique de l’Untersberg, nous prenons le funiculaire vers la forteresse.

La forteresse:

La vue est imprenable, comme la forteresse.

La visite est très instructive, cependant il n’y a aucune traduction en français, donc pas de visite autonome pour les enfants et beaucoup de traduction à leur faire. Nous retiendrons 2 choses:

  • La signification de Salzburg:

salz : sel en allemand

burg: forteresse en allemand.

  • L’histoire de la vache colorée: la forteresse était assiégée et depuis plusieurs jours tous les hommes étaient retranchés. Les assaillants, certains de les affamer rapidement, étaient confiants dans leur victoire. Effectivement, il ne restait qu’une vache à l’intérieur de la forteresse, mais seuls les assiégés le savaient. Ils s’inquiétaient de ne plus pouvoir se nourrir. Ils eurent alors l’idée de peindre la vache de couleurs différentes chaque jour et de la montrer à l’ennemi. Les assaillants crurent alors qu’il y avait encore de nombreuses vaches et qu’ils ne pourraient pas les affamer aussitôt. Ils levèrent alors le camp et une nouvelle fois la forteresse ne fut pas conquise !
La forteresse illuminée au coucher du soleil
Vue depuis la forteresse

Nous ne repartirons pas sans avoir goûté aux délices de Salzburg: la Mozartkugel, la sachertörte et le Nockerl, fameux soufflé sur un lit de fruits rouge qui représente les 3 monts qui entourent Salzburg.

La Mozartkugel de chez Fürst, la recette originale depuis 1890! Une boule de pâte d’amande verte à la pistache recouverte d’une couche de praliné puis trempée dans un enrobage de chocolat noir.

L’Untersberg et son téléphérique

Depuis Salzbourg, une quarantaine de minutes de bus (ligne 5, 25 ou 28) vous permettra de rejoindre Grödig et la gare de départ du téléphérique de l’Untersberg. Cette institution Salzbourgoise vous permettra de monter rapidement au sommet de l’Untersberg, cette montagne qui domine la ville du haut de ses 1800m d’altitude.

La montée, et surtout la descente, sont assez impressionnantes… attention si vous avez le vertige

La montée est franchement chère, mais là, elle est incluse dans la fameuse Salzbourg Card. Donc en avant pour la montée: 1300m de dénivellé en 8min, ça ne traine pas et la voyage est assez impressionant. En débarquant là haut c’est la haute montagne (d’ailleurs une petite laine ne serait pas trop.)

De là-haut, de nombreuses randonnées sont possibles, été comme hiver (à ski par contre..). En ce qui me concerne, je me suis contenté de profiter cette vue extraordinaire sur Salzbourg d’une part, mais aussi sur l’ensemble des Alpes Tyroliennes.

Salzbourg vue depuis le sommet de l’Untersberg.

Hélas la dernière descente est à 17h30 donc impossible de s’attarder plus longtemps, il faut redescendre rejoindre Madame et les enfants restés dans la plaine.