Nous sommes matinaux et plein d’entrain, aujourd’hui nous commençons par le train touristique de la forêt noire qui doit nous mener à Constance… un des rêves de mon fils. (Le départ se fait d’Offenbourg, voilà pourquoi cette étape inconnue)
Mais la grève en décidera autrement. Notre train est annulé et nous nous retrouvons hébétés, avec nos croissants, sur le quai de la gare. Heureusement, il y a un passage toutes les heures. Nous boirons donc une dernière schörle à la pomme (limonade aromatisée peu sucrée) au café de la gare, en attendant le train de 10h.
Et nous embarquons direction Constance dans le train de la forêt noire, mais avec une heure de retard sur notre planning.
Il a plu pendant la nuit et c’est dans une atmosphère mystérieuse que nous roulons le long des sapins. De la brume coiffe la forêt et renforce le côté fantomatique des lieux. Nous passerons sous plus de 40 tunnels.
Le trajet est beau mais je m’attendais à des paysages encore plus exceptionnels. Nous sommes sur une ligne régionale et le train « touristique » et plutôt un omnibus qui dessert les locaux.
Partis avec une heure de retard et le trajet ayant pris 30min de retard supplémentaire en cours de route, notre temps de pause espérée pour voir le lac de Constance sera réduit à une photo de la rue devant la gare (mais cela a l’air très joli!)
Nous repartons bien vite à Zurich à bord d’un confortable InterCité suisse.
Nous découvrons la gare de Zurich qui abrite une exposition temporaire d’art contemporain. Nous retrouvons Nicky de Saint Phalle avec l’ange protecteur suspendu sous la charpente métallique.
En sortant de la gare, nous sommes plongés dans l’activité de la grande ville Et quel surprise de tomber sur la descente de la rivière Limmat, remplis de gens se baignant et se aissant porter par le courant. C’est drôle, dans une si grande ville, de voir tout ce monde accroché à sa bouée canard défiler ainsi devant la gare, et tout cela dans une eau vraiment limpide ! Nous avons même le temps de donner à manger aux cygnes, aux canards et aux poissons: une belle pause.
Nous remontons dans notre dernier train suisse et il nous gâte. Une rame toute neuve, des espaces spacieux. Nous n’aurions pas dû réserver, nous sommes rapidement seuls dans le wagon! Nous avons donc tout le loisir d’admirer le paysage, notamment les rives du lac Léman avec ses abords escarpés recouverts de vignes.
Changement de train à Genève et changement de pays. Nous voilà en France, avec le dernier trajet interrail, celui qui nous ramène à la maison.
Après avoir voyagé dans des trains récents, propres et spacieux, nous sommes un peu de déçus de retrouver un TER français. Différence première classe et seconde classe: la couleur des fauteuils! Là où nous avions des rangés de 2+1 fauteuils, nous retrouvons 2+2 fauteuils alors évidemment, on est plus serré. Et enfin nous ne trouvons aucun espace pour poser les bagages. Les sacs occuperont donc 3 sièges, heureusement que le train est vide!
La différence est bien palpable. Tous les pays n’ont pas la même approche du trajet en train.
Par contre, nous retrouvons aussi notre environnement avec les montagnes et un superbe coucher de soleil sur le lac du Bourget. C’est beau aussi la France!
Nous arriverons à l’heure en gare de Grenoble.
Notre aventure se termine et nous aurons beaucoup de mal à lâcher notre pass interrail qui nous offert une vraie liberté ainsi que notre sac à dos!
Nous sommes tous les 4 ravis de ce voyage, de ce partage et des ces découvertes. Chacun le qualifiera en 1 mot:
génial – bien – inspirant – liberté
4 trains, 576 km, 18,87 kg de CO2 par passager