Balatonalmaldi – Et le lac Balaton

Pourquoi donc passer quelques jours à Balatonalmadi, petite station balnéaire hongroise d’à peu près 8000 âmes dont peu d’entre vous ont entendu parler ? Tout d’abord pour faire une pause plus nature/verdure après avoir enchainé 4 grandes villes Européennes en 10 jours. Et également parce qu’on avait envie de découvrir le lac Balaton et ses eaux bleues, entre vignes et baignade.

Le Lac Balaton, avec ses 592 km², c’est le plus grand lac d’eau douce d’Europe (devant le lac Leman et ses 580km²). Par contre il est très peu profond (3,5 m de profondeur moyenne, 12m au plus profond1) ce qui fait que l’été, son eau devient très vite agréable à la baignade. Le Balaton est un peu devenu la « mer hongroise ».

Sur la rive sud, c’est, parait-il, plutôt la fiesta et un peu la jetset, la grande station balnéaire étant Siofok. Comme nous aspirons à une ambiance un peu plus familiale, nous avons choisi la rive nord, un peu plus sauvage et plus connu pour ses vignobles que pour ses soirées. Et Balatonalmadi ? Tout simplement parce qu’on y a trouvé un logement qui avait l’air très bien à 100m de la gare et face à la plage, et que l’endroit avait l’air sympa 😉

Balatonalmadi est une donc une petite ville accueillante avec une charmante gare très fleurie, au look un peu désuet, même si elle est finalement très bien desservie. En face de la gare, les restaurants, glaciers et bars d’été accompagnement les commerces classiques (DM, Supermarché…). Il y a même un festival de musique classique / jazz dans le parc la semaine où nous sommes là. Tout est réuni pour réussir des vacances sans contrainte. Côté visite et curiosité, outre les vignobles, on trouve aussi à Balatonalmádi une église calviniste fortifiée. En ce qui nous concerne, on laisse de côté les visites pour profiter pleinement de la baignade et des activités nautiques. On profite du pédalo et du paddle (environ 10€ de l’heure, c est assez abordable).

Et la baignade donc ?

Pour se baigner, la plage de Balatonamadi c’est Wesselényi Strand. C’est une plage privée jusqu’à 19h, avec un tarif réduit à partir de 16h. Et une fois 19h passé, l’accès devient gratuit pour les baigneurs du soir. En échange de l’entrée vous accédez à une magnifique plage d’herbe, aménagée pour la baignade avec ses pontons et ses escaliers, y compris pour les tout petits (toiles d’ombrage sur plage de sable…), et munie de toutes les commodités (généreuses zones d’ombre, toilettes, cabines, douches, casiers) et de quoi s’amuser (location de pédalo, paddle, kayak, catamaran, structure gonflable…) ou se sustenter (très nombreux bars) et même un vendeur des fruits de son jardin!

Durant notre séjour à Balatonalmadi il a fait très chaud. Par conséquent, nous avons largement profité de la plage. L’on s’y baigne facilement (température idéale) et en sécurité car la profondeur augmente très lentement, si bien qu’on ne perd pas facilement pied. L’eau n’est pas très transparente mais est très agréable. Les enfants s’en sont donné à coeur joie, et nous aussi !

La nuit tombe vite sur le lac et les eaux se parent de milles couleurs au coucher du soleil (vigilance aux moustiques!). Le discret lac du Balaton offre des multiples facettes suivant la rive Nord et Sud mais également suivant les différentes heures de la journée.

Le soir venu, le grand parc arboré devient le lieu pour prendre l’apéritif et manger un morceaux couleur local dans les nombreuses petits cabanes qui bordent les allées. Lors d’une dégustation improvisée, nous avons l’occasion de goûter le Lángos, galette de pain frit garnie de crème aigre et de fromage, que l’on accompagne d’un verre d’Olaszrizling ou d’un Tokaji.

En résumé, à Balaton on avait prévu de farnienter et c’est exactement ce qu’on a fait ! Le lieu est idéal.

  1. Pour ceux qui aiment les chiffres et les comparaisons, le Léman à une profondeur moyenne de 152m et maxi de 309m. Le Léman forme un volume d’eau de 89km3 alors que le lac Balaton ne stocke que 1,9km3 d’eau. Si le Balanton est bien le plus grand lac d’Europe en superficie, le Léman est largement devant en volume d’eau. ↩︎

Budapest – Balatonalmádi: la route des vacances

Nombreux sont les Hongrois qui prennent la route vers le lac Balaton pour le week-end. Quand à nous, c’est par le rail que nous rejoignons le lac en 1h50 de voyage. On découvre le lac au gré des différentes (petites) gares avant d’arriver à Balatonalmádi, notre destination

Pour info, les trains qui partent vers le Sud, partent de la gare de Budapest-Deli. C’est parfait pour nous, puisque, coup de chance, c’est la gare juste à côté de l’hôtel. Encore une fois, nous rappelons l’importance de vérifier le nom de sa gare de départ à Budapest pour ne pas avoir de déconvenues car il y en a quatre différentes.


Nous empruntons donc un train régional moderne, confortable et ponctuel. En effet contrairement à ce qu’on avait pu lire sur différents sites /blogs… nous n’avons pas eu de retard de trains en Hongrie et le voyage a été sans encombre.

Nous arrivons dans une une gare un peu vintage, mais tellement accueillante. C est lors du développement de la voie ferrée en 1909 et notamment avec l’arrêt à cette gare que la vile s’est développée. L’engouement pour les Hongrois de retrouver les joies du lac (il y a un arrêt dans chaque ville) s est alors ravivé.

La gare est au centre de village, devant le parc et la plage. C’est prometteur !

4eme étape: Budapest, la ville aux deux visages

Nous avons quasiment une semaine en Hongrie, qui commencent par 3 jours à Budapest puis nous irons sur les rives du lac Balaton pour un moment de calme. À Budapest nous voulons bien sûr découvrir la ville mais aussi tester les fameux bains de Budapest!

Budapest est une grande ville, ici les transports en commun sont indispensables et efficaces (Metro, tramways, bus… mais attention à ne pas oublier son billet, en 3 jours on a été contrôlé trois fois). La ville est séparé en deux par le Danube, avec Buda en rive gauche, sur la colline, et Pest côté plaine (rive droite donc). De nos jours le Danube se franchi aisément mais c’est assez récent: le premier pont permanent au dessus du Danube, le pont des chaînes, a été inauguré en 1849 ce qui a ensuite mené à la fusion des villes de Buda et Pest en 1873 pour former Budapest, grande ville de l’empire Austro-Hongrois.

La colline de Buda

Nous logeons côté Buda, derrière le château. Arrivés à Budapest dans l’après midi, nous profitons du reste de la journée pour découvrir la colline de Buda. Au programme :

  • Un labyrinthe creusé sous le château de Buda par les eaux de ruissellement et dont les kilomètres de galerie ont connu des utilisation très diverses, allant jusqu’à servir d’abri anti-aérien pendant la seconde guerre mondiale. Une visite amusante, rafraichissante (il y fait 12°C) et qui a fait un peu frémir les enfants mais pas vraiment inoubliable
  • L’église Saint Mathias. La visite est payante et à réserver en avance mais même en se limitant à l’extérieur de l’église, elle est magnifique
  • Le bastion des pécheurs: Juste à coté de l’église c’est un rempart crénelé, garni de 7 tours (rappelant les 7 tribus Magyar fondatrices de la Hongrie) qui surplombe toute la ville. Le bastion en lui mème, très baroque, est splendide. En soirée (accès gratuit à partir de 20h) il offre une vue inoubliable sur la ville et Le Danube.

Coté Pest

Le parlement restera notre grand regret car nous n’avons pas pu le visiter. C’est sans doute le bâtiment le plus connu de Budapest, et sûrement celui que l’on remarque le plus tant il est grand et spectaculaire. Installé le long du Danube, ce bâtiment néo-gothique très ouvragé (il s’inspire du palais de Westminster) est garni de tours et d’une immense coupole qui abrite toujours le parlement de Hongrie. Il est néanmoins visitable, hors periode de sessions parlementaires, à condition de réserver longtemps à l’avance (ou de venir très tôt tenter d’acheter un billet du jour, ce que nous n’avons pas fait). On se contentera donc de l’admirer de l’extérieur.

La balade se poursuit le long du Danube, sur une rive aménagée en promenade (la voie sur berge étant neutralisée le dimanche). Peu avant d’arriver au pont des chaines, on notera une étrange sculpture : toute une série de chaussures de formes diverses sur le bord du quai et toutes tournées vers fleuve qui interpelle le passant. Il s’agit d’un mémorial aux victimes de la Shoah à Budapest, qui avaient été contraintes de se déchausser avant leur exécution. L’installation est très sobre mais l’effet produit sur les passant est bien là…

Le célèbre pont des chaines, situés quelques centaines de mètres plus loin permet de retraverser la Danube… ou de profiter d’une très belle vue sur le fleuve et, encore une fois, sur ce fameux parlement.

Nous choisissons de rester coté Pest pour rejoindre la place des héros. Le bus nous permet, sur la route de découvrir la grande avenue commerçante qu’est l’avenue Andrassy avec l’opéra. La place des héros, c’est la plus grande place de Budapest, dans un style de magnificence un peu soviétique. Toutefois lors de notre visite les préparatifs des mondiaux d’athlétisme accaparent une grande partie de la place. Juste derrière la place, un immense parc et un grand étang offre un havre de verdure (et un peu de fraicheur) dont nous profiterons pour une pause limonade et glace à l’ombre des arbres.

Tour sur le Danube

La croisière sur le Danube est un incontournable de Budapest et l’offre est très riche. Comme nous finissons par en dénicher une avec les commentaires disponible en français , ce que les enfants apprécient (et un verre offert, ce que les parents apprécient..) nous cédons.

Et ce sera sans regret. Embarquement compris il faut compter à peu près une heure demi et cela permet de revoir tout le centre de Budapest depuis le pont Elisabeth jusqu’à l’ile Marguerite. Il est d’ailleurs possible de se faire déposer sur cette ile, qui est en fait un immense parc, puis de rentrer par le bateau suivant après avoir profité de l’ile. Et au retour nous tombons par hasard sur une soirée dansante organisée autour de la fontaine du square face à notre quai de débarquement. Ambiance entrainante qui termine la soirée. Nous rentrerons via la ligne de tram 2 qui nous fera, à nouveau, longer la rive du Danube alors que la nuit tombe.

Le château de Buda

Pour démarrer cette seconde journée nous retournons sur la colline de Buda mais cette fois, pour aller voir le château. Le tram et quelques marches d’escaliers nous permettent d’éviter le funiculaire et son tarif prohibitif (sauf si vous avez la Budapest card). Pour nous, le but n’est pas de visiter les musées qu’abrite le château mais de voir les bâtiments et de profiter de la vue qu’offrent les terrasses (sur Pest).

Mais nous n’y restons pas trop longtemps car l’étape suivante nous tient à cœur: tester les fameux bains de Budapest. Nous rêvions des bains Gellert et ses bassins art-déco ou des bains Széchenyi, cet immense complexe avec sa célèbre piscine ronde qui n’est pas sans évoquer l’ancienne piscine de la place rouge. Mais il se trouve que ces bains sont « déconseillés » aux enfants de moins de 14 ans. « Déconseillé » en pratique, ça veut dire qu’ils peuvent y aller mais qu’ils n’auront au mieux que 2 ou 3 bassins qui leur seront accessibles (sachant qu’il y en a 21 aux bains Széchenyi). Nous nous orientons donc vers les bains Palatinus, qui eux, sont des thermes familiaux.

Situés sur l’ile Marguerite, les bains Palatinus c’est un mix entre une piscine thermale et un parc aquatique, le tout en pleine verdure et essentiellement dans des bassins extérieurs. Les enfants y trouvent des pataugeoires, des toboggans, des bassins ludiques, une piscine à vagues, et mème des stands de glaces. Ajoutez y les bassins d’eau thermales à différentes températures, les jets massant, un hammam, un sauna et un bar à cocktails et les parents s’y retrouvent également. Nous avons beaucoup apprécié les bassins extérieurs, l’ambiance détendue, façon plage, et l’immensité des bassins qui évite toute sensation de promiscuité malgré l’affluence. Et un petit faible pour le bassin rond avec avec la fontaine au milieux. Ce fut pour nous une excellente après midi, au point d’ailleurs de faire la fermeture de l’établissement.

Un conseil : prendre les billets en ligne fait gagner du temps au guichet.

Quelques remarques pratiques pour finir

Côté argent, la Hongrie n’est pas passée à l’euro. Ici on paye en Forint (en gros 400 Forints, que l’on note souvent HUF= 1€). On prend vite l’habitude de faire les conversions mais globalement c’est relativement bon marché. La plupart des commerçants acceptent également d’être payés en Euros mais attention la conversion est souvent très désavantageuse ! Le paiement par carte est très répandu.

Les transports en communs sont très efficaces , mais la tarification n’est pas toujours facile à comprendre. Pour nous simplifier la vie nous avons pris des billets « groupe » 24h qui nous permet de voyager tous les quatre (jusqu’à 5 personnes) 24h d’affilée pour 5000 HUF. L’application Bupapest-Go est très pratique aussi bien pour gérer les trajets que pour acheter les billets. En passant, on a vraiment apprécié d’avoir trouvé un logement à 2 minutes de la gare de train et métro (ligne 2) de Budapest-Deli. Le tramway 2 permet de longer le Danube et tous les bâtiments remarquables de Pest avec vue sur la colline de Buda. A pratiquer de jour comme de nuit, cette ligne est très plaisante.

Coté langue, la barrière s’installe. Alors qu’en Suisse ou en Autriche on parlait sans problème en Anglais ou avec nos restes d’Allemand, en Hongrie ça se complique un petit peu. Le hongrois est très différent de tout ce que l’on connait, impossible donc de faire appel à son intuition. Et coté Anglais, on sent bien qu’à part avec certaines personnes (accueil à l’hôtel, personnel de guichet touristique), il ne faut pas trop sortir du basique.

Et finalement Budapest c’est grand, et c’est une ville qui nécessite un peu de temps pour l’apprivoiser. Nous n’en avons clairement vu qu’un petit bout… il faudra y retourner 😉

Bratislava – Budapest: 1h30 pour changer de pays!

Un second voyage éclair.
Vienne, Bratislava et Budapest sont trois capitales très proches: trois villes, trois pays, trois identités et un train express qui relie ce parcours.

Nous repartons de Bratislava sous une chaleur écrasante. Notre train, un eurocity, accuse un léger retard de 15minutes. Malheureusement, la rame n’est pas récente, assez bruyante et en panne de climatisation… ouf le trajet est pas long.

Au vu du nombre de personnes sur le quai, nous avons bien fait de réserver nos places le train est plein.

Le wagon restaurant est digne d’un petit restaurant avec table nappée et fauteuils.

Un wagon restaurant à l’ancienne

Nous arrivons quasi à l’heure à Budapest, dans une très belle gare: Budapest-Nyugati (il y a 4 gares à Budapest, toujours être vigilant sur le nom de la gare!). Nous partons à la recherche des tickets de transports en commun… pas évident fraîchement débarqué. On vous explique tout dans le billet sur Budapest…

3eme étape: Bratislava

On nous avait dit « Bratislava c’est une petite ville », on peut tout faire à pied. En effet même si la gare est un peu excentrée, il suffit de 20min à pieds pour arriver dans la vieille ville. Du coup, on se passera de forfait transport en commun. En arrivant dans notre logement pour cette étape nous découvrons que nous sommes face au palais présidentiel et ses très jolis jardins – hélas fermés pour travaux.

La vieille ville

Effectivement, elle est charmante cette vieille ville. C’est un petit dédale de rues et ruelles, de places et passages, le tout à l’ombre du château qui domine la ville. Le centre est très animé: en plus de boutiques artisanales et commerces, il y a de nombreux restaurants et plus encore de bars qui promettent une vie nocturne active !

Détail amusant: plusieurs statues en bronze sont installées dans l’espace publique, au point de se fondre dans la masse des passants. Le jeu ? Ouvrir l’œil et toutes les trouver, mais ce n’est pas si facile!

Chasse aux statues dans la vieille ville

Le château de Bratislava – le musée qui n’en finit pas

Ancré au sommet de la colline, ce grand château blanc domine la ville au point d’en devenir un symbole. L’ascension est assez rapide et la vue que l’on obtient alors, en récompense, est splendide: D’un côté le Danube et au loin l’Autriche, de l’autre toute la ville de Bratislava. Le château en lui même était à l’origine une forteresse médiévale et ça se voit, il est d’un style est très différent de celui des palais viennois.

Mais c’est aussi le musée national d’histoire Slovaque. La visite permet d’en apprendre beaucoup sur les origines du pays mais aussi de découvrir l’intérieur du château. Et il faut bien dire que le parcours est surprenant. Il commence par un aile aménagée dans un style très baroque avec notamment un grand escalier magnifique. La suite débouche sur une période plus médiévale avec en point d’orgue la montée à la plus haute et plus ancienne tour du château (attention les escaliers sont plutôt vertigineux). Mais la visite ne s’arrête pas là et nous continuons à remonter le temps pour découvrir les périodes précédant les invasions romaines et le peuplement de la Slovaquie par les Celtes. On pensait en avoir fini mais non, une petite porte nous mène maintenant dans les soubassements du château qui renferme un festival de vestiges de l’antiquité à l’ère médiévale. Enfin dans la cour, deux visites vous attendent : la salle du trésor d’une part et à nouveau les souterrains pour découvrir cette fois le puit assez profond (85m quand même) qui rejoint le niveau du Danube pour garantir l’alimentation en eau de la forteresse.
En sortant, n’oubliez pas de faire un petit détour par les jardins 😉

Et toujours, le Danube

En redescendant par la porte St Nicolas, on rejoint rapidement la cathédrale St Martin puis le bas de vieille ville dans laquelle il est très agréable de flâner en mangeant une glace (il y a quelques très bon glaciers, nous avons testé Luculus et on le conseille!). Nos pas nous mènent devant l’Opéra et sa très jolie place ombragée et décorée de fontaines. Puis nous arrivons à l’église bleue qui est vraiment bleue à l’intérieur comme à l’extérieur mais qui n’était pas visitable ce jour. Et finalement nous rejoignons Eurovea, pas pour le centre commercial mais pour le bord du Danube, aménagé en promenade et coin détente avec jeux de sable pour les enfants et terrasse pour les parents.

Le lendemain matin, en retournant à la gare pour prendre le train de Budapest, nous aurons le temps de faire un petit détour par la fontaine de la place de la Liberté, qui fait le bonheur des enfants par cette chaude matinée.

Place de la liberté – fontaine à l’Union Européenne

Petit plus: on confirme qu’il est tout à fait possible de faire une visite de Bratislava depuis Vienne en partant à la journée (et en se levant tôt !)

Vienne > Bratislava – le trajet le plus court du parcours

Un trajet court, un billet court! Vienne – Bratislava c’est à peine une heure de trajet dans un train régional. Pas de réservation, le passage de frontière est invisible.. et il y a un train toute les heures. Bref aller à Bratislava depuis Vienne c’est très simple! (Beaucoup font la visite de Bratislava en 1 jour pendant leur séjour à Vienne)

Ce trajet nous permet de découvrir la campagne autrichienne puis l’entrée en Slovaquie. Les paysages montagneux disparaissent au profit de champs, un peu de forêt et des éoliennes à perte de vue.


A noter que pour un voyage plus original, il est aussi possible de rejoindre Bratislava en bateau en descendant le Danube. On y pensera pour la prochaine fois 😉

2ème étape: Vienne – la ville impériale

Vienne donc … la capitale de l’Autriche, et l’Autriche on connait déja un peu après nos visites de l’an dernier à Salzbourg et notre arrêt involontaire à Villach. Mais Vienne c’est la Basse Autriche, c’est à dire l’autre bout du pays, tout à l’Est, presque dans la plaine, et le long du Danube.

10h du matin. A la descente du train de nuit, nous arrivons à Vienne en ayant la journée devant nous. Première impression: la gare est magnifique et les transports en commun plutôt bon marché : gratuit pour les enfants (en période de vacances scolaires) et 17,10€ la carte 7 jours pour les adultes. Le métro nous amène à notre hôtel où nous laissons nos sac (à 11h, la chambre n’est pas prête). On se change rapidement car à Vienne, il pleut… avant d’aller explorer la vieille ville.

Innerstadt: la vieille ville

Des palais à chaque coin de rues, des immeubles rococo, des églises gothiques, la vieille ville est chargée de patrimoine. L’innerstadt est encerclée par le « ring », boulevard qui peut se parcourir en tram (ligne 1 et 2). Cela permet de voir en un coup d’œil tous les édifices importants (musées, palais Hofburg, rathaus, parlement, théâtre…) et le canal du Danube, qui longe le nord-est de l’Innerstadt.
Au détour des rues piétonnes, nous trouvons un resto année 80, joliment nommé krah-krah où nous dégustons nos premiers schnitzels (escalope viennoise panée) et Serviettenknödel (littéralement roulé de serviette: pâte de pain roulé dans un torchon et cuit à la vapeur). En plus de son ambiance typiquement germanique et très année 80, krah-krah est très bon et plutôt bon marché.

En soirée, le hasard nous mène au festival du film de Vienne, sur la place de la Mairie (Rathausplatz). Nous n’y verrons aucun film mais… Ambiance festive de guinguette, des food trucks, des tables à partager, des lampions, nous profitons d’un moment très convivial en dégustant de très bons plats (et boisson!).

le festival du film de Vienne… on sent l’acceuil chaleureux !

L’île du Danube

Ça peut surprendre mais à Vienne il y a plusieurs Danube. Entre le canal du Danube, le vieux Danube (un ancien bras du fleuve) et le nouveau Danube (les bras aménagés), on peut s’y perdre. Entre ces bras, il y a une grande île, Danauinstel, (15km de long) entièrement aménagée en parc nature. Dans un cadre assez préservé, on trouve: des terrains de sports, des promenades pour flâner ou courir, des plages et espaces verts pour se délasser, prendre un bain de verdure ou même un bain tout court puisque à cet endroit le Danube est baignable: il y a des nombreuses barges aménagées. Sur l’autre rive, en face de l’île c’est Copa Beach, avec tout ce qu’il fait pour se baigner dans le fleuve mais plus animé, avec bars, jeux… ces espaces sont accessibles très rapidement depuis le centre ville en métro (la station est cachée dans le tablier du pont qui enjambe le Danube)

Gros regret: le temps ne nous permet pas de nous baigner dans le Danube.. ça ne se voit pas sur les photos mais il fait 17C…

Le château de Schönbrunn

A Vienne, il y a beaucoup de châteaux et palais impériaux, mais le plus célèbre c’est Schönbrunn. Cet ancien pavillon de chasse, reconstruit, subira de nombreuses transformations, notamment avec la volonté de ressembler au château de Versailles, jusqu’à devenir la résidence d’été de la famille impériale avant d’entrer dans la légende comme « le château de Sissi ». Trois choses à savoir pour visiter Schönbrunn :

  • En haute saison il faut réserver, car l’endroit est plutôt couru. Nous avions réservé la visite « grand tour » – Attention le respect de l’horaire de visite est impératif (à 10 minutes près )
  • Schönbrunn n’est pas dans le centre de Vienne. Le métro (station Schönbrunn) vous y conduira mais il faut prévoir le temps de transport (+/- 30min depuis le centre ville)
  • Il faut prévoir du temps car le château est grand (la visite « grand tour » dure 1 heure) mais les magnifiques jardins et la gloriette le sont tout autant (il n est pas nécessaire de prendre les attractions additionnelles proposées dans la visite pour le jardin).

La visite pour 4, nous coûte 100€. (Les entrées sont la seule source de revenu pour assurer l’entretien du château). Elle nous permet de découvrir un splendide palais meublé et décoré comme à la fin du 19eme siècle, tout en en apprenant beaucoup sur l’histoire des empires Autrichiens et notamment sa fin. A la sortie de la visite, il faut absolument traverser les jardins et monter à la gloriette pour découvrir une vue splendide sur Vienne.

Le Prater

Vienne est pleine de surprise, c’est ainsi qu’au « Prater », situé à 3 arrêts de métro du centre ville, on trouve une immense fête foraine permanente avec sa grande roue, si typique du paysage viennois et un parc immense, ancienne réserve de chasse de la noblesse. L’entrée est libre, nous pensions juste profiter de l’ambiance et manger un morceau. La féerie du lieu, l’ambiance festive et l’envie de découverte, nous pousse à évidemment à profiter des attractions et nous nous régalons avec la tournée des grands huit (j’ai même pu tester l’Olympia et ses cinq loopings.. il est impressionnant )

InnerStadt – Acte II: Hofburg, Café central et calèches

La journée sera plus calme et d’ailleurs elle commence tardivement du fait de la pluie importante. But du jour : retourner dans la vieille ville voir le palais impérial. Non pas Schönbrunn, qui était la résidence d’été mais le Hofburg, résidence des différents empereurs autrichiens et encore à ce jour résidence officielle du président de la république. Il abrite également le musée de Sissi et l’école espagnole d’équitation (que nous ne pouvons pas visiter, n’ayant pas réservé de billets à l’avance)

Au gré des souverains qui l’ont habité pendant 6 siècles, ce palais a été énormément transformé, passant d’une petite forteresse du XIII ieme siècle à un immense palais impérial. De ces agrandissements successifs à travers les siècles et les styles architecture il ressort un complexe un peu décousu, presque un quartier entier de palais, jardins et places de prestige dans lequel il est très facile de se sentir désorienté, tout en en prenant plein les yeux. L’opéra, situé face à l’Albertina (au sud du palais) est particulièrement splendide

Après les empereurs et leur palais, nous partons découvrir une autre légende de Vienne: les cafés ! Pour faire ça dans les règles de l’art, c’est au café central que nous allons nous faire plaisir. Ouvert depuis 1876 au rez de chaussé du Palais Ferstel, c’est un des incontournables du traditionnel café viennois. Nous y arrivons avant 17h mais il y a déjà de l’attente. 20 minutes plus tard nous sommes assis dans une splendide salle, avec un décor d’époque, un pianiste et les serveurs en grande tenue… toute l’ambiance est là. Au menu, pâtisseries succulentes (Sachertorte, Strudel et autres mille feuilles… ), chocolats et cafés viennois.. le tout pour un tarif correct (6€ la part de gâteau), en comparaison du côut dans un grand café parisien. Bref, on s’est régalé et on recommande l’étape!

Et pour finir cette journée, nous cédons à une autre légende viennoise: le tour en calèche dans le centre ville. D’accord c’est un peu cliché, mais c’est une bien agréable manière de finir de découvrir la ville.

Et un petit tour en Calèche

Schloss « Belvedère »

Il est temps de quitter Vienne… mais sur le chemin de la gare se trouve le château Belvédère. C’est l’occasion d’y faire une halte. D’extérieur le château est splendide, dans un style très baroque qui impressionne. A l’intérieur c’est un musée de peinture, connu notamment pour sa collection de Klimt, mais que nous ne visiterons pas car les billets sont « sold out » depuis plusieurs jours déjà. Les jardins sont superbes et font le bonheur des enfants (il y a un petit jeux en réalité virtuelle avec les statues du château…). Ce musée du Belvédère entre dans notre liste « à faire en cas de retour à Vienne », tout comme un concert à l’opéra!

Voila, Vienne, on a adoré, malgré une météo un un instable.. il faudra qu’on y revienne car il nous reste encore beaucoup à découvrir. Ah un derniers détails: Il y a peu de visites en français, donc difficilement accessible pour les enfants (sauf audio guide) et a priori vu la suite du parcours ca ne va pas s’arranger 😉

Zurich – Vienne: rêve en train de nuit

Un voyage en interrail ne serait pas complet sans un parcours en train de nuit. Nous l’attendons tous avec impatience et même si il arrive tôt dans notre périple, c est excités et impatients que nous allons prendre le nightjet pour Vienne.
C’est aussi, dans notre imaginaire le train de nuit Paris-Vienne qui nous fait tant rêver…

Nous repartons plein d’entrain de l’auberge de jeunesse de Zurich. Le parcours vers la gare centrale, on le connaît par cœur pour l’avoir fait pendant 3 jours en S-bahn. Nous n’avions cependant pas anticipé que le dimanche soir, les S-bahn sont rares… très rares. Réflexes retrouvés, on improvise rapidement un nouveau parcours en bus puis en tram qui nous fait sillonner dans un quartier résidentiel.
Nous arrivons 20minutes avant le départ, mois que l’heure escomptée mais qui nous a permis de ne pas louper le train > enseignement, toujours vérifier les horaires des transports!

NightJet: Le train de nuit à l’Autrichienne

Il est là, il nous attend. Le train est très long, composé de 2 convois qui se sépareront dans la nuit: l’un récupère des wagons arrivant de Venise pour poursuivre sur Vienne pendant que l’autre poursuivra vers Budapest.
Après avoir remonté quasi tout le train, nous découvrons enfin notre cabine couchettes.

Cabine pour 4 personnes, nous sommes donc seuls, les WC et le lavabo sont dans le wagon. C’est neuf et propre avec des draps et une petite couverture.
La couchette est un peu dure et le train tangue beaucoup, cependant nous passerons une bonne nuit pour être en forme dès notre arrivée.
En prime, nous avons droit au petit-dej servi dans notre cabine.

Il y a cependant eu un problème dans la nuit: le convois arrivant de Venise était en retard, nous avons donc du l’attendre (ce qui explique pourquoi on n a pas roulé pendant un bon moment). Nous arrivons donc à Vienne avec 2 heures de retard, ce qui nous arrange bien: nous avons le temps de nous préparer, de déjeuner tranquillement et même de faire un brin de toilette avant de se présenter devant les palais impériaux de Vienne.

Au passage, on a pu voir les wagons « standards » où l’on voyage en fauteuil inclinable. L’on dort donc plus ou moins assis et suite à l’avis de beaucoup, c’est une formule fatiguante et pas beaucoup moins chère que les couchettes (comme nous).

Par contre, il y a aussi les vrai wagons-lits: 1, 2 ou 3 personnes par cabine, un lit avec matelas et draps, un lavabo privé et bien sûr un peu plus de place (la légende dit que les compartiments « confort » ont même la douche et WC individuels…). A programmer pour un prochain voyage à 2!

1er étape: Zurich – Une ville d’eau

Première étape du Voyage : Zurich ! Pour Madame et les enfants, Zurich c’est nouveau. Pour moi c’est un retour en terrain connu: J’y avais passé 2 mois lors d’un stage d’été. A l’origine le but était surtout de pratiquer un l’allemand, l’endroit en lui même ne m’attirant pas spécialement. Pour ce qui est de l’allemand ce fut un échec complet: Déja, à Zurich on parle le Suisse-Allemand et surtout c’est tellement cosmopolite qu’on y parle un peu toutes les langues. Mais j’avais vraiment fini par m’attacher à l’endroit… son coté cosmopolite justement, sa diversité, sa « sage excentricité », la nature toujours à porté de main… et ce lac en centre ville… le tout dans une ville de la taille de Lyon… ça m’avait bluffé. Mais c’était il y a plus de 20 ans…

Zurich, une ville d’eau

Entre le lac et la Limmat on s’attendait à voir de l’eau – nous sommes exaucés au delà de nos attentes, car durant ces 3 jours à Zurich, nous composerons avec la météo qui passe du soleil à la pluie plusieurs fois par jour !

La Limmat, la rivière qui traverse la ville, ainsi que le lac structurent la ville. On s’y déplace très bien en transport en commun: il y a des trams partout, des bateaux-navette qui traversent le lac et remontent jusqu’à la gare centrale, et enfin un réseau de S-Bahn très efficace pour aller un peu plus loin. C’est à la fois dense et rapide.

La Bahnofstrasse et le centre ville

La Hauptbahnof c’est la gare centrale de Zurich (Zurich-HB). Elle forme un des principaux point de repaire de la ville. En face de la gare, de l’autre coté de la Limmat, se trouve « Central » et le départ du Polybahn, le funiculaire qui donne accès à la terrasse de l’ETH (l’ecole polytechnique fédérale, où Albert Einstein a étudié puis enseigné la physique) d’où l’on a une très belle vue sur la ville et le lac.

De l’autre coté de la gare débute la Banhofstrasse, avenue réputée pour ses nombreuses boutiques de luxe, bijouteries et horlogeries prestigieuses, et qui débouche sur le lac. En ce qui nous concerne nous visitons surtout avec intérêt la boutique de chocolat Sprüngli et le magasin Victorinox (qui n’a pas son couteau suisse ? ). La Bahnofstrasse en elle-même, nous déçoit un peu, mais il ne faut pas hésiter à s’aventurer dans les petites rues latérales et les cours intérieures pour y découvrir des endroits bien plus accueillants.

Le lac

Au bout de la Bahnofstrasse, on débouche sur le magnifique lac de Zurich et son eau limpide. Les abords sont aménagés en agréables promenades et nous offrent un cadre parfait pour pique-niquer face au lac. Coté rive droite on arrive rapidement sur un parc et toute une série d’aménagement aquatique. Coté rive gauche c’est une promenade, puis différents sites de baignade, plus ou moins aménagés, jusqu’au Zurichorn (un petit port, avec une scène, quelques cafés, dans un cadre verdoyant). Le bateau-navette nous permet de découvrir tout cela mais le lendemain, nous y retournons nous baigner au soleil et profiter de la plage.

La vieille ville

Situé de part et d’autre de la Limmat, entre la gare et le lac, c’est un ensemble de petites rues et ruelles, essentiellement piétonnes, très pittoresques et plutôt animées. Entre bars, restaurants, petits marchés et spectacles de rue, le choix est large. Là encore, ne pas hésiter à s’aventurer dans les petites ruelles et autres cours intérieures, les surprises sont nombreuses, de même que les coins calmes et accueillants pour une petite pause. La vue depuis le Lindehof, un ancien fort dont les fondations remontent à l’époque romaine, et qui surplombe la Limmat, mérite par exemple le détour!

Et la nature ?

Zurich a la réputation d’être une ville proche de la nature. Il faut reconnaitre qu’entre le lac, baignable en plein centre ville, et les forêts omniprésentes sur les contreforts de la ville, elle n’est jamais bien loin. De notre hôtel, il ne ne nous faut que quelques minutes à pied pour rejoindre les sentiers qui montent à l’Uetliberg. La pluie, la boue et un train à prendre nous ferons faire demi tour avant le sommet mais la vue était splendide quand même.

Un seul regret, ne pas avoir participé au « limmat swim »qui nous avait tant fait rêver lors de notre escale l’année dernière https://gre.codyx.net/blog/?p=771 (et ce pourquoi nous sommes venus!). En fait, cette animation où l’on descend la Limmat en nageant avec une bouée n’a lieu que 2 dimanches fin août. Nous n’avions pas les bonnes dates, dommage, cela a l’air très fun !


Zurich, c’est cher ?

Ce n’est pas un scoop, mais effectivement, Zurich n’est pas précisément une ville bon marché… coté hôtel, avec notre « auberge de jeunesse » dans laquelle nous avons une chambre « privée » pour quatre, nous obtenons l’équivalent d’un hôtel confortable et cela nous permet de nous en tirer pour pas trop trop cher, tout restant à 10 min de S-Bahn de la gare centrale. Autre avantage de la formule « auberge de jeunesse »: nous avons accès à une cuisine. Il est donc possible de faire les courses « à la migros » (pour la jouer local…) et de se préparer à manger, ce qui limite les frais. Sinon, à titre d’info une bradwürst dans un kiosque c’est 10€, un kebab à emporter c’est 13€ et une pizza dans un petit resto type fast-food c’est plutôt 20 à 25€. Par contre dans un bar la pinte de bière est à un tarif quasi hexagonal (7 à 8 €). Coté transport public ce n’est pas donnée non plus et l’offre est assez complexe. On s’en est tiré en prenant une multicarte de 6 billets 24h adulte et une autre de 6 billet 24h enfants

Grenoble – Zurich

Un peu moins stressé que le départ de l’année dernière, nous arrivons plein d’entrain à la gare. Nous repartons en sac à dos pour les parents. Par contre, cette année, notre fils de 11ans a troqué sa valise pour un sac à dos également. 6,5kg sur le dos, espérons qu’il pourra le gérer sur 3 semaines.

Vendredi matin, en gare de Grenoble, ce TER Auvergne Rhône Alpes de 07h58 pour Genève, c’est pour nous le début de nos vacances ! Au programme : Grenoble -> Genève, puis Genève -> Zurich

Départ de Grenoble

Tout commence bien, le train est à l’heure. On s’attendait à une rame TER AURA classique, mais c’est à un train constitué de vieux wagons type corail qui nous attend. C’est une heureuse surprise: un peu désuet mais les fauteuils sont moelleux et il y a plein de place pour poser nos sacs.

Passage de la douane suisse sans encombre, on retrouve le même quai que l’année dernière. Difficile de ne pas comparer, se rappeler. Bon notre fille oublie déjà sa valise à la presse, ça nous fait rire…

On retrouve un intercite Suisse. Ces trains sont toujours aussi beaux (bien qu’ils tanguent un peu).
On contourne le lac Leman et ses collines viticoles pour arriver (un peu trop vite à notre goût) à Zurich.